La présentation en siège |
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Claude-Émile TOURNÉ
Son repère est le sacrum. À l’engagement on notera SIGA, SIDA, SIDP, SIGP. L’engagement est celui d’un pôle fœtal de moindres diamètres et aussi de moindre résistance. Les caractéristiques de cet accouchement seront : - des sensations plus douces. La dilatation des structures pelviennes et périnéales est douce et progressive. Le respect de la poche des eaux est une règle obstétricale absolue dans la présentation du siège. Il s’ensuit un travail tout entier en action-réaction sur un pôle ovulaire sans tension excessive, jusqu’au petit couronnement. Jusqu’à l’apparition des coudes, l’accoucheur doit rester en attente sans intervenir. Un siège ne se touche pas jusque là. La descente du thorax et l’engagement de la tête se font dans le même mouvement : cet engagement de la tête est sans problème car la tête derrière ne se présente pas : - il n’y a pas de modelage de la tête (la « tête de siège » caractéristique de cette présentation est une tête non modelée). Dans les conditions normales, le siège est donc la présentation la plus eutocique. L’accoucheur devra simplement être attentif à ce que la descente se fasse harmonieusement et sans à‑coup. La dynamique de l’accouchement du siège est un bien meilleur critère de pronostic que tous autre critère biométrique. Deux phénomènes devront faire l’objet de l’attention et éventuellement de l’intervention : - la rotation du sacrum en arrière : le siège accouche « dos en avant ». En cas de doute, accompagner la rotation, dans son sens, sans chercher à l’entraver, d’un 1⁄2 tour supplémentaire. La manœuvre consiste alors sans délai à descendre le bras du bout puis du plat de l’index qui : - remonte le long de l’omoplate. UN PRINCIPE EST ABSOLU : NE JAMAIS TIRER SUR UN SIEGE Il faut laisser faire la pression utérine qui maintient les coudes contre le thorax. Éventuellement et quand les coudes sont apparus et à tout le moins la pointe des omoplates : la technique de la godille lyonnaise puis la technique de Bracht peuvent être utilisés. Mais l’intervention n’aura lieu que si le bébé enclenche des mouvements respiratoires. On fera toujours « l’anse au cordon » qui consiste à libérer les tensions sur le cordon imposées par la descente. |
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