L’utérus cicactriciel |
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Claude-Émile TOURNÉ
L’utérus cicatriciel est considéré comme à haut risque au cours de l’accouchement. Pendant une longue période il était de bon ton de respecter l’aphorisme : « césarienne une fois, césarienne toujours », dont la tradition avait fait oublier qu’il avait été proposé en 1916. Et en tous cas il fallait faire une révision de contrôle de la cicatrice si l’accouchement par voie basse était accepté. Ces attitudes sont actuellement totalement abandonnées(15 bis). Ni le siège, ni la macrosomie, ni les jumeaux, ni les cicatrices multiples ne constituent un risque accru. La radiopelvimétrie est responsable d’un excès d’intervention injustifiées (6 ter). Seule la mesure échographique de l’épaisseur du segment inférieur aurait une valeur pronostique avec une valeur seuil à 3,5 mm (15 ter). Dans le cadre de l’obstétrique psychosomatique et fonctionnelle l’utérus cicatriciel ne constitue pas en soi une contre-indication à l’accouchement par les voies naturelles. La surveillance clinique est plus fréquente avec une attention particulière aux sensations alléguées par la mère. La dilatation doit se faire de façon harmonieuse. La déhiscence de la cicatrice se traduit cliniquement par une ascension de la présentation pendant la contraction. Au moindre doute, une césarienne sera réalisée. Dans notre série, seuls deux cas de déhiscence ont été constatés nécessitant une césarienne itérative. L’une d’elles a, par la suite, accouché spontanément deux fois, la cicatrice ayant été réparée. |
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