Influences à long terme des condi­tions de la nais­sance et de la vie in-utero

(Same­di 23 à 18h00)

Pré­si­dente : Claude DIDIERJEAN-JOUVEAU (La Leche League)

Inter­ve­nants :

  • Régine ZEKRI-HURSTEL, neu­ro­logue (empê­chée)
  • Jean-Pierre RELIER, pro­fes­seur de méde­cine à la retraite, ancien chef de ser­vice de néo­na­to­lo­gie à Port-Royal
  • André SOLER, psy­cho­logue cli­ni­cien à Clermont-Ferrand, haptothérapeute
  • Juliette PLANCKAERT, psy­cha­na­lyste haptothérapeute

Enre­gis­tre­ment et transcription

Vie intra-utérine, condi­tions de l’accouchement… Quelles sont les consé­quences sur le long terme, pour les bébés à naître, des inci­dents de par­cours dans cette période cru­ciale ? Ces fac­teurs déter­mi­nants sont-ils pris en compte à leur pleine mesure dans la poli­tique de la périnatalité ?

Régine ZEKRI-HURSTEL pro­pose plu­sieurs thèmes de réflexion illus­trés par les cas cli­niques obser­vés depuis une ving­taine d’années dans son cabi­net libé­ral de neurologue :
  • Un impé­ra­tif : l’interprétation embryo­lo­gique comme code d’accès à une com­pré­hen­sion de notre décou­verte sen­so­rielle (les cinq sens et le « sixième » : le mouvement).
  • Un autre impé­ra­tif : la prise en compte sys­té­ma­tique des condi­tions de la nais­sance, mar­queur exis­ten­tiel, code d’accès à la com­pré­hen­sion de l’évolution de l’être humain à tout âge, sur les plans phy­sio­lo­gique autant que psychologique.
  • Esquisse d’une ana­lyse et d’une inter­pré­ta­tion neu­ro­lo­giques des condi­tions de la nais­sance et de leurs consé­quences dans la petite enfance comme dans la vie de l’adulte : pré­sen­ta­tion d’une étude conduite, en cabi­net libé­ral, sur près de 500 patients. (Pré­sen­ta­tion de tableaux statistiques).
  • Pro­po­si­tion de mise en place d’une struc­ture inter­dis­ci­pli­naire obstétrique-embryologie-neurologie afin d’affiner les approches et de les har­mo­ni­ser pour une « nais­sance d’excellence ».

Jean-Pierre RELIER inter­vien­dra plus par­ti­cu­liè­re­ment sur la pré­ma­tu­ri­té : ses causes (notam­ment la fécon­da­tion in vitro), la prise en charge médi­cale et psycho-affective de l’en­fant pré­ma­tu­ris­sime et les effets à long terme de la sépa­ra­tion mère-enfant. (Lire un entre­tien sur la Lettre de la Fon­da­tion pour l’En­fance – Lettre n°39).

André SOLER fera à ce sujet une com­mu­ni­ca­tion titrée Naître très tôt ou pas, mais n’être pas pri­vé du contact affec­tif, pré­sen­tée ainsi :

Les nouveau-nés de faible poids et les nais­sances pré­ma­tu­rées sont causes de mor­ta­li­té et de mor­bi­di­té néo­na­tales et infan­tiles. Pour pal­lier ces dif­fi­cul­tés, la cou­veuse a été mise au point ; plus récem­ment, et dans des contrées de pénu­rie, est née la méthode « mère-kangourou ».
Après voir envi­sa­gé séman­ti­que­ment le terme de cou­veuse, nous en étu­die­rons l’histoire et l’usage. Nous consi­dè­re­rons quelques-uns des incon­vé­nients qu’elles pré­sentent (réper­cus­sions affec­tives de la sépa­ra­tion, de l’absence de contacts, lumière, bruit), avec leurs pos­sibles séquelles. Pour en arri­ver à la méthode dite kangourou.
S’ensuivra la des­crip­tion des avan­tages de cet accom­pa­gne­ment. La pra­tique de l’haptonomie nous per­met­tra de com­prendre la valeur de certains.
Puis, l’allaitement sera envi­sa­gé, essen­tiel­le­ment sous son angle affectif.
Le gras­ping sera évo­qué, ain­si que quelques engrammes qui résultent de séjours en couveuse.
Enfin, nous ten­te­rons de com­prendre les motifs de résis­tance à la mise en œuvre du contact affec­tif chez les enfants pré­ma­tu­rés ou pas, résis­tances qui entravent le déve­lop­pe­ment de l’humain.
Ces don­nées scien­ti­fiques ont de nom­breuses impli­ca­tions sur les pro­po­si­tions que sou­tien­dra le CIANE au niveau de la poli­tique périnatale.


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