Corinne MARIE

Le thème le plus sou­vent évo­qué a été le thème de l’a­mour : on ne peut pas avoir de co-responsabilité sans amour.

Le rôle médi­cal est un rôle de péda­gogue qui conduit le couple à accueillir une his­toire d’a­mour. Il a été dit qu’il fal­lait res­pec­ter la digni­té de l’autre et ses dif­fé­rences. Dans les équipes médi­cales, il manque l’élé­ment édu­ca­teur. Or la méde­cine ne fait pas d’é­du­ca­tion. Dans la co-responsabilité, l’as­pect phi­lo­so­phique est le plus impor­tant. On l’a­borde très peu. Il faut qu’il y ait un tra­vail de conscien­ti­sa­tion. L’é­du­ca­tion nous manque.

Il faut sub­sti­tuer à l’ac­com­pa­gne­ment péda­go­gique la co-responsabilité créa­tive. La co-responsabilité a une grande part pour que la gros­sesse et l’ac­cou­che­ment soient une excuse pour apprendre à vivre. Eveiller les parents avec des infor­ma­tions, des don­nées, c’est le rôle du méde­cin. Il faut éveiller le couple avec des infor­ma­tions, ne pas le faire à sa place. Le méde­cin a une connais­sance, une for­ma­tion au ser­vice des parents. La co-responsabilité, c’est lais­ser prendre la parole aux parents. Est-ce qu’on per­met à l’autre de dire et de prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés ? Il est dif­fi­cile aux parents d’être enten­dus face à la com­pé­tence et au savoir médi­cal. Le pro­blème de la res­pon­sa­bi­li­té est posé aux parents : à eux d’être auto­nomes et responsables.

Ce pro­blème de la co-responsabilité à éga­le­ment été évo­qué à tra­vers la ques­tion de la for­ma­tion médi­cale. Les parents sont com­pé­tents pour la mise au monde. Le méde­cin a sa com­pé­tence tech­nique mais doit res­ter spec­ta­teur. La pré­pa­ra­tion à la nais­sance n’est pas un ensei­gne­ment mais des échanges. L’i­dée de co-responsabilité implique que l’on assume ses propres déci­sions. Il y a un glis­se­ment de la notion de co-responsabilité à la notion de culpa­bi­li­té, d’où un glis­se­ment vers la déres­pon­sa­bi­li­sa­tion. S’il y a de la culpa­bi­li­té, c’est qu’il y a un aspect pri­vé des méde­cins. Ils cachent leurs accou­che­ments parce qu’ils ont peur de faire des fautes. La co-responsabilité, c’est aus­si évi­ter qu’il y ait des hommes et des femmes qui n’en­fantent pas. Quel­qu’un a sou­li­gné que la notion de par­tage n’a pas été évoquée.

Pour conclure quatre ques­tions ont été posées :