(NDT : pas en France !)

Women to get child­birth choices
BBC News, mar­di 3 avril 2007

Les Bri­tan­niques auront bien­tôt le choix du lieu de leur accouche­ment selon le nou­veau plan péri­na­tal­ité qui va être dévoilé par le gouvernement.

A par­tir de 2009, les futures mères pour­ront choisir entre accouch­er à la mater­nité, dans une mai­son de nais­sance ou à leur domicile.

Ces femmes auront égale­ment la garantie que ce soit la même sage-femme qui les accom­pa­gne tout le long du suivi de grossesse.

Les sages-femmes deman­dent plus de moyens pour rem­plir ces promess­es qui étaient déjà apparues à l’occasion du man­i­feste 2005 du Labour Party.

Le gou­verne­ment a recon­nu que le plan péri­na­tal ne pou­vait fonc­tion­ner sans l’augmentation du numerus clausus des sages-femmes. En effet, les sages-femmes se plaig­nent d’avoir à gér­er plusieurs accouche­ments en simul­tané à cause de la réduc­tion des dépens­es et des effec­tifs. Elles dis­ent égale­ment que c’est un défi pour le gou­verne­ment qui désire aug­menter les accouche­ments à domicile.

Seule­ment 2% des 600 000 nais­sances annuelles ont lieu à domi­cile et une étude menée par le RCM (Col­lège roy­al des sages-femmes) a démon­tré que seule­ment une femme sur cinq avait la pos­si­bil­ité d’accoucher à domicile.

Il y a actuelle­ment 19 000 sages-femmes tra­vail­lant sous le régime du NHS (Ser­vice de san­té anglais) et le RCM pré­tend qu’il en faudrait 3000 de plus dans les 5 prochaines années pour attein­dre les objec­tifs fixés.

Mme Kar­lene Davis, du RCM, sou­tient le plan gou­verne­men­tal mais ajoute : « Ce qui nous inquiète c’est qu’il fau­dra aug­menter le nom­bre de sages-femmes pour y par­venir. Actuelle­ment il existe des dif­férences sur tout le ter­ri­toire en ter­mes de prise en charge et de qual­ité de ser­vice que reçoivent les femmes, et nous voulons que le gou­verne­ment mette en place des leviers qui per­me­t­tent à toutes les femmes d’accéder à ces mesures, et non pas seule­ment aux plus cultivées. »

Andrew Lans­ley, secré­taire de l’opposition, pré­tend lui que le gou­verne­ment a prévu de fer­mer 43 unités de mater­nité cette année. Il ne pense pas que le gou­verne­ment tien­dra ses promess­es. D’après lui les plans de fer­me­tures seraient tou­jours d’actualité, il ne pense pas que Patri­cia Hewitt (secré­taire au min­istère de la san­té) ait mis les moyens der­rière ce nou­veau plan péri­na­tal­ité. « C’est injuste pour les mères et c’est injuste pour les pro­fes­sion­nels », dit-il.

Le cab­i­net des min­istres réflé­chit aus­si à ce que les futures mères aient une sage-femme référente tout au long de leur grossesse. On leur don­nera l’occasion de ren­con­tr­er l’équipe de sages-femmes, de sor­tent qu’elles retrou­vent un vis­age fam­i­li­er le jour de l’accouchement.

La secré­taire d’état à la san­té, Patri­cia Hewitt, a pré­cisé qu’elle ne pou­vait pas promet­tre qu’il y ait 3000 embauch­es de sages-femmes sup­plé­men­taires, et que c’était plutôt aux régions de rem­plir les objec­tifs de l’État.

« En fait nous deman­dons aux régions à tra­vers le NHS d’évaluer leur besoins en main d’œuvre afin d’atteindre les objec­tifs don­nés par le gou­verne­ment entre main­tenant et 2009. »

Quant au pro­fesseur Allan Tem­ple­ton, prési­dent du RCG (Col­lège roy­al des gyné­co-obstétriciens), il répond : « Si nous voulons don­ner aux mères plus de choix, alors nous devons faire en sorte de pas laiss­er d’emplois vacants dans nos ser­vices hos­pi­tal­iers. Nous avons besoin de plus de con­sul­tants et de sages-femmes. »