Ter­rain sen­si­ble
Émis­sion de Joseph Con­favreux, France Culture

Désirs d’enfants, dif­fi­cultés d’être par­ents
(4/4 , 22/2/2006) : Pré­pa­ra­tion à l’accouchement et médi­cal­i­sa­tion de la naissance.

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Sophro-péd­a­gogie péri­na­tale, hap­tonomie, sophrolo­gie, accom­pa­g­ne­ment par le chant pré­na­tal… Ces manières inso­lites de se pré­par­er à l’accouchement s’inscrivent d’abord dans un désert sta­tis­tique, puisque 40% des femmes ne passent par aucune pré­pa­ra­tion à la nais­sance, ni à la clin­ique, ni en dehors, ni typ­ique, ni atyp­ique, sans qu’on sache bien pourquoi la France con­naît un tel décalage par rap­port à la plu­part de ses voisins européens. Mais ces façons par­fois sur­prenantes d’attendre un enfant s’inscrivent aus­si dans un mou­ve­ment de fond qui con­teste, de manière plus ou moins forte, la médi­cal­i­sa­tion de la nais­sance. Comme il n’existe pas, en France, en dépits d’annonces sans cesse dif­férées, de lieux hybrides, sur le mod­èle des Maisons de Nais­sance qui exis­tent dans cer­tains pays, on a le choix binaire entre l’hôpital et l’accouchement à domi­cile, qui con­naît depuis peu un véri­ta­ble essor même s’il représente encore à peine 1% des naissances.

Aspi­ra­tion crois­sante à retrou­ver la nature, crainte des dérives du pro­grès per­mis par les tech­niques, comme par exem­ple pour l’amniocentèse des­tinée à dépis­ter la tri­somie 21, mais vecteur de cer­taines inter­rup­tions de grossesse non voulues, affron­te­ment par­fois sourds entre les médecins et les sages femmes… Tout cela con­verge à réin­ven­ter la pré­pa­ra­tion à l’accouchement pour trou­ver ou retrou­ver un autre lien entre le futur bébé et les par­ents, entre le monde intra-utérin et le monde extérieur, que la médi­a­tion tech­nologique et médi­cale aurait mis à mal.

Quelles sont alors les dif­férentes méthodolo­gies qui s’offrent aux futurs par­ents inqui­ets de la péri­ode pré­na­tale ? Et jusqu’à quel point était-il néces­saire de rem­plac­er, dans la crèche ini­tiale, l’âne par un anesthé­siste et le boeuf par une machine à faire les échogra­phies, au risque d’une tech­nique médi­cale qui inquiète par­fois autant qu’elle rassure ?

Dans un deux­ième temps, ce n’est plus à la médi­cal­i­sa­tion de la nais­sance que nous nous intéresserons, mais à sa judi­cia­ri­sa­tion, qui n’est pas indépen­dante des pro­grès techniques.

Mais tout d’abord, séquence doc­u­men­taire pro­posée par Sébastien Gal­céran et réal­isée par Philippe Rouy, qui débute avec une séance de mou­ve­ment aqua­tique pré­na­tal à la piscine Elis­a­beth à Paris, ani­mée par Anaïs de Tin­guy-Simon, sophrologue.

Invités (liste incomplète)

Nico­las Gom­bault. Prési­dent du Sou Médi­cal (groupe MACSF)
Dr Jacques Lansac. Prési­dent du Col­lège Nation­al des Gyné­co­logues et Obstétriciens Français (Cngof)
Dr Bernard Seguy. Ancien Chef de Clin­ique à la Fac­ulté de Médecine de Paris, Ancien gyné­co­logue Assis­tant des Hôpi­taux de Paris, Expert Hon­o­raire près de la Cour d’Appel d’Aix, Obstétricien Con­seil Nation­al des Com­pag­nies d’Assurance.
Gilles Gaebel, porte-parole du CIANE
Francine Dauphin, sage-femme
Willy Bel­has­sen, sage-femme