COMMUNIQUE DU CIANE 24/09/2008
Les médias se sont largement faits l’écho d’un drame qui s’est déroulé récemment en Ariège.
D’après les premiers compte-rendus et communiqués publiés, une personne, se prétendant sage-femme ou doula selon les versions, aurait réalisé plusieurs accouchements dont l’un au moins s’est conclu
sur le décès du bébé.
Le CIANE (Collectif interassociatif autour de la naissance ; http://ciane.naissance.asso.fr ) ne peut que déplorer la mort d’un enfant ; il demande que
la lumière soit faite, dans le respect du principe de la présomption d’innocence, sur la situation et les compétences de la personne qui a assisté cet accouchement et sur les circonstances qui ont
amené un tel dénouement : divers éléments recueillis plus récemment semblent montrer que cette affaire est moins tranchée qu’il n’y paraissait de prime abord, et que la personne mise en cause avait
bien une qualification de sage-femme obtenue aux Etats-Unis.
En tout état de cause, le CIANE s’étonne de l’exploitation qui est faite de cet événement dramatique en vue de stigmatiser certains professionnels ou certaines pratiques.
Certains s’en sont saisis pour mettre en cause explicitement ou implicitement les doulas, alors que la personne incriminée n’est pas une doula et que les doulas n’ont pas vocation à assurer la
surveillance médicale de l’accouchement.
D’autres l’utilisent pour dénoncer la supposée insécurité de l’accouchement à domicile.
Or les exemples étrangers le montrent, l’accouchement à domicile pratiqué par des sages-femmes compétentes et dans le cadre d’une organisation coordonnée des soins est une alternative sûre à
l’accouchement en milieu hospitalier.
En Grande-Bretagne, le Collège Royal des Sages Femmes (RCM) et le Collège Royal des Obstétriciens et des Gynécologues (RCOG) ont déclaré en avril 2007 qu’ils “soutiennent l’offre de services de
naissance à domicile pour les femmes présentant un faible risque de complications. Si ce service est proposé par des sages-femmes qui s’engagent à ce type de pratique dans la continuité des schémas
de soins et qui sont convenablement soutenues, alors les résultats ont toutes les chances d’être optimaux”. (1)
En France, bien qu’aucune étude de grande ampleur n’ait été menée sur les accouchements à domicile, les données disponibles (2) font état de chiffres très satisfaisants.
Au vu de l’évolution constatée dans d’autres pays, dont la Grande-Bretagne est l’exemple le plus abouti, ce n’est donc pas la pratique de l’accouchement à domicile qui est à remettre en cause sur
le territoire français, mais le fait que les sages-femmes souhaitant le pratiquer ne sont pas soutenues par les pouvoirs publics et que l’organisation du système de soins ne prend pas en compte ces
accouchements.
Le traitement de l’affaire ariégeoise est un exemple de plus de la manière dont, au lieu d’essayer d’y répondre, on ignore ou caricature les souhaits et demandes des futurs parents qui ne trouvent
pas leur satisfaction dans une offre de soins hypermédicalisée.
Notes
(1) “The RCM and RCOG support the provision of home birth services for women at low risk of complications. If the service is provided by midwives committed to this type of practice within
continuity of care schemes and appropriately supported, outcomes are likely to be optimal. ” Traduction et références sur : http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/HomeBirthUk_fr
(2) voir par exemple les données Audipog, ainsi que l’étude réalisée par Mathilde Munier sur plus de 1100 accouchements à domicile : Mathilde Munier, 2005, Accompagnement global avec accouchement à
domicile en France de 1997 à 2001, Mémoire de fin d’études pour le diplôme d’état de sage-femme, Ecole de sages-femmes, UFR de médecine Cochin Port-Royal, Université Paris V
Bonjour,Tout à fait d’accord avec vous sur la dérive médiatique qui a prévalu à l’occasion de ce triste fait divers. Les futurs parents doivent encore et toujours s’informer pour comprendre que l’AAD n’est pas, en lui-même, une pratique irresponsable et que la volonté d’éviter la surmédicalisation de l’accouchement ne fait pas de nous des inconscients.Ma compagne en est au début du 3eme mois de sa grossesse. Et nous comptons bien nous diriger vers une naissance plus naturelle que la fois précédente où la grossesse gémellaire de ma compagne avait été “verrouillée” par le corps médical.Nous raconterons cette aventure au jour le jour sur notre blog : http://naissancenaturelle.over-blog.com/
la sage femme “accusée” , souhaiterait vous joindre et elle ne sait pas comment faire. avez-vous ses coordonnées?je sers de médiateur et elle me donne que trop peu d’info pour vous en dire plus, si ce n’est Mr Bel bernard l’a contacté, mais il s’en va en Inde.
n’a-t-on donc pas le droit d’être accompagnée par une personne de notre choix?? Sage-femme ou non?
Dans quel pays arieré vivons-nous?? Ou est-ce justement très moderne, que nous n’avons plus besoin de faire nos choix, de prendre nos responsabilités?Peut-être il faut mieux être en “vacances” aux Pays-Bas au terme, comme par hasard Non, mais je suis vraiment ébahie devant cette information! Tout en entendant cent fois: “ce n’est pas une maladie…“Il est temps qu’on se bouge!
> S’agit-il d’une conséquence extrême du freudisme jusqu’au-bout-iste…Docteur de mes fesses ectoplasmiques, je vous interdis de dénigrer ainsi mon jeune et talentueux apprenti Sigmund F.
Je lis ce texte avec du retard, et je note que l’expérience néerlandaise n’a pas été citée. Elle est catastrophique puisque les autorités changent leur fusil d’épaule.Voici ce que j’écrivais sur mon blog le trois février 2008
Les désillusions de l’accouchement à domicile
Rappelez-vous dans les années quatre-vingt les controverses sur les accouchements dans l’eau (pour ne pas stresser le foetus à son arrivée dans un monde supposé “hostile”) prônés par les obstétriciens de Pithiviers.
****
C’était le combat de la médecine “écolo” contre la médecine académique, le combat des “naturalistes” contre les scientifiques, le combat des protecteurs des droits inaliénables du foetus contre les sans coeurs de la Faculté (i.e. les réactionnaires), le combat des freudo-kleino-freudo-doltoïens contre les debray-ritzeniens…
***
Où en est-on aujourd’hui ?
***
Tony Delamothe rapporte, dans un éditorial du British Medical Journal, à propos des accouchements à domicile, le fleuron de l’obstétrique néerlandaise, que quelque chose de non prévisible est arrivé : les Pays-Bas ont maintenant le deuxième taux le plus élevé d’Europe de morts périnatales. La moitié des femmes qui ont choisi un accouchement à domicile ont dû être transférées à l’hôpital en raison de la survenue de problèmes durant le travail. L’accouchement à l’hôpital entraîne une augmentation de risques de mort in utero et néonatales d’environ un quart !
10.1136/bmj.39472.657384.DB
S’agit-il d’une conséquence extrême du freudisme jusqu’au-bout-iste ou des limites de la démédicalisation de la médecine ?
Cher Monsieur,Ce n’est pas la peine de prendre ce ton pour critiquer le fait que je ne sais pas lire le néerlandais.Quoi qu’il en soit, les chifres respectifs de 51 % et 17 % ne sont quand même pas fameux pour l’accouchement à domicile.La surmédicalisation de l’accouchement en France ou la pseudo surmédicalisation conduit la France, pays de la meileure médecine du monde, à des chiffres catastrophiques de mortalité périnatale comme l’a montré un rapport récent.Discutons-en.Si les obstétriciens n’étaient pas occupés à faire du fric dans la procréation assistée dont je parle également dans mon blog ils auraient plus de temps pour s’occuper des suivis de la femme enceinte. J’ai par ailleurs plus l’habitude de me fier à Tony Delamothe qu’à des gens que je connais pas.Yours sincerely.JCGRANGE
Cher monsieur,Comme vous n’avez ni publié ni répondu à mon second message, j’ai fait un commentaire personnel;Que vous lirez sur mon blogAinsi les lecteurs du Ciane ne seront pas pollués par ma prose.Best regards.JCGRANGEDOCTEURDU16
Je vous trouve un tantinet susceptible 😉 Je n’ai décelé aucune agressivité dans les propos de M. Bel. Il semble que le fait que l’accouchement à domicile puisse être un choix sûr vous pose problème. Les chiffres des études concernant l’accouchement à domicile aux Pays Bas ne sont pas forcément comparables à ce qu’est l’accouchement à domicile en Allemagne, par exemple, où les taux de transfert sont bien plus bas (et en général pour demande d’analgésie ou pour stagnation du travail). La différence tient aussi au fait qu’une pression culturelle pousse les femmes Néerlandaises à accoucher à la maison tout comme une pression culturelle incite les femmes Françaises à accoucher à l’hôpital… En Allemagne, comme en France, celles qui optent pour l’accouchement à la maison sont pleinement volontaires.http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/StatistiquesHorsHopitalAllemagneMais au-delà de tous les débats que nous pourrions avoir sur les chiffres, il serait peut-être temps de parler de la faculté des femmes à faire des choix raisonnés et de leur droit à disposer librement de leur corps quand elles accouchent…Passer des années à se complaire dans des batailles où chacun brandit des études scientifiques appuyant son point de vue ne contribue qu’à une chose : marginaliser le choix de la naissance à domicile et pousser celles qui demandent l’accompagnement d’un professionnel de santé à leur côté à une clandestinité qui peut s’avérer dangereuse.La réalité, c’est que l’AAD est très mal payé et que les sages-femmes ne sont en outre plus assurées depuis 2001 pour le pratiquer. Ainsi, alors que la demande augmente, les professionnels pouvant y répondre sont de moins en moins nombreux.La réalité, c’est également que pour les sages-femmes qui accompagnent encore ces naissances particulières, l’AAD est très loin d’être porteur de désillusion. Il en va de même pour les parents qui font ce choix.Il faut laisser aux femmes la possibilité de faire des choix éclairés en leur fournissant une information loyale sur les avantages et les inconvénients des options qui s’offrent à elles et les accompagner au mieux, selon leur demande. C’est aux femmes de déterminer les risques qu’elles sont prêtes à prendre pour elles et leur bébé. Cordialement.
Chers amis, Sans répondre formellement, je me permets de vous conseiller de lire un éditorial récent paru dans le british medical Journal.Je ne fais pas de commentaires. Je vous laisse lire mais j’ajoute le texte car l’accès au BMJ est payant.http://www.bmj.com/cgi/content/full/338/apr22_1/b1491
Editorials
Perinatal mortality in the Netherlands
Consistently poor performance indicates that it is time for change
The Netherlands’ consistently poor performance in the European perinatal mortality league is a cause for concern. Neither the concern nor the performance are new. They culminated in the late 1970s and mid-1980s when home births were erroneously put forward as the explanation.1 A new height was reached when the Peristat project showed that at the turn of this century the Netherlands had the highest perinatal mortality in the European Union.1 Five years on, nine new EU members have expanded the league from 15 to 24, but this has brought little change.2 In 2004, perinatal mortality was 10 per 1000 in the Netherlands, higher than in all but one of the new EU members,2 and still 9.8 per 1000 in 2006.3
Admittedly, the European perinatal mortality league is a poor relation of the European football league, not just because it takes four years before the results are announced.2 Not all teams play by the same rules. Some nations register births for babies 500 g; others from 22, 24, or 28 weeks’ gestation; and some have different rules for live births and stillbirths.2 Methods for ascertaining these differ too, and—not infrequently—there are often large discrepancies between the actual number of deaths and the number that are registered.4 5 So, all teams decide for themselves whether a point was made or not. There is no umpire to ensure equity in rules and ascertainments and no video taped playback to verify this. Although we assume that fair play prevails, national pride in reaching the top should never be underestimated.
Not all perinatal deaths are registered.4 Registration is influenced by maternity benefits, birth premiums, funeral obligations, and abortion policies, such as whether terminations are legal, until what stage in pregnancy they are allowed, and how they are registered.2
So, what is the cause of the Netherlands’ poor performance? Over the years explanations have shifted from home birth to better registration; a higher proportion of older mothers, twin pregnancies, and ethnic minorities; lack of screening for congenital anomalies; and non-intervention policies around severely preterm birth. Unfortunately, the media have shed more heat than light on whatever explanation is on offer.
Better registration is an issue. Undoubtedly, the former low mortality (before the 1970s) was based on extensive under-registration,1 4 not just at the borderline of fetal viability.1 Is it better now? In contrast to its southern neighbour, Flanders, which has a single register, the Netherlands has three—a national register for primary maternity care (LVR1), another for secondary care (LVR2), and a third for neonatal care (LNR). A great deal of pride and energy is invested in combining these to avoid double counting.6 A further registry (PRN) has been devised for that purpose, but it still registers fewer late neonatal deaths than the civil registration.5
Participation in the LNR has never been good. In 2000, Dutch data lagged a year behind data from the other EU members. In 2004, births attended by general practitioners (about 5% of the total number) were still missing, and participation was incomplete.7 Nationwide registration of in vitro fertilisation has been available since 1996, but pregnancy outcomes were lacking until 2003. Registration is certainly better, but is it good enough?
Ethnic origin is also complex. It is illegal to register ethnicity in several EU countries,8 and data are available only for nationality or country of birth.2 In the Netherlands, ethnic origin is defined as being of Dutch ancestry or not of Dutch ancestry (this last group is often differentiated into Western or non-Western, although the distinction is somewhat unclear).8 The criteria of the Netherlands’ bureau for statistics do not match those of the perinatal registrations, and classification depends on the perception of the health professional who registers the birth.9 Much attention has been devoted to the health outcomes of people of non-Western origin. As a group, their outcomes are poorer than for people of Dutch origin, but the factors that contribute to this—such as poor use of health services and the high incidence of congenital malformations, preterm birth, teenage pregnancy, grand multiparity, and single mothers—vary among different ethnic groups.9
People of non-Western origin are mainly concentrated in the large cities. In 2002–6, 43% of births in the four largest cities (Amsterdam, Rotterdam, the Hague, and Utrecht), were among these ethnic groups compared with 11% in the rest of the country.10 Perinatal mortality is higher in these cities than in the rest of the country (11.1 per 1000 v 9.3 per 1000), even though there are fewer congenital malformations (22 per 1000 v 25 per 1000), probably because of better access to screening and termination of pregnancy.10 However, in the underprivileged suburbs, non-Western people invariably have lower perinatal mortality than people of Western origin.10 Also, mortality in the rest of the Netherlands is higher in people of Western (8.8 per 1000) and non-Western (12.8 per 1000) origin than in 19 EU countries that register deaths from 500 g or 22 weeks onwards.2 10
Dutch maternity care has a long tradition of not being proactive,7 11 in the confidence that Mother Nature knows best. This has also resulted in high maternal mortality from hypertensive disease, mostly because diagnosis and treatment came too late.12
There are indications that things are changing.7 Denial of the poor performance has dissipated, ultrasound screening has been instituted, and audits of various kinds have sprung up.7 Whether these changes will improve outcomes remains to be seen.
Cite this as: BMJ 2009;338:b1491
Marc J N C Keirse, professor of obstetrics and gynaecology
1 Flinders University, Adelaide, SA 5042, Australia
marc.keirse@flinders.edu.au
Competing interests: None declared.
Provenance and peer review: Commissioned; not externally peer reviewed.
References
</
Je tiens à reproduire ici deux commentaires laissés, en mai 2009, sur le blog de jcgrange. J’invite les lecteurs à aller consulter les autres réponses (que je ne
m’autorise pas à reproduire ici, ignorant si la nétiquette le permet…)
http://docteurdu16.blogspot.com/2009/05/le-ciane-seulement-la-verite-qui-ne.html
DocteurDu16, vous dites:
***2) Dans l’argumentaire qu’il a écrit sur le décès d’un bébé dans l’Ariège, il ne cite pas les sources néerlandaises et cite des sources pour le moins contestables et qui, par quelque bout
qu’on les regarde, sont aussi près de l’EBM qu’ALLI est près de l’efficacité !***
Pouvons-nous discuter de cela. Je reprends l’article en question et ses sources
***En Grande-Bretagne, le Collège Royal des Sages Femmes (RCM) et le Collège Royal des Obstétriciens et des Gynécologues (RCOG) ont déclaré en avril 2007 qu’ils “soutiennent l’offre de services
de naissance à domicile pour les femmes présentant un faible risque de complications. Si ce service est proposé par des sages-femmes qui s’engagent à ce type de pratique dans la continuité des
schémas de soins et qui sont convenablement soutenues, alors les résultats ont toutes les chances d’être optimaux”. (1)
(1) “The RCM and RCOG support the provision of home birth services for women at low risk of complications. If the service is provided by midwives committed to this type of practice within
continuity of care schemes and appropriately supported, outcomes are likely to be optimal. ” Traduction et références sur : http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/HomeBirthUk_fr ***
La page du Ciane citée renvoie à la déclaration conjointe de 2007 du Collège royal des obstétriciens et du Collège royal des sages-femmes(Grande Bretagne, donc)
http://www.rcmnormalbirth.net/webfiles/Statement/Home Births_Joint Statement.pdf et sur celui du Collège Royal des Obstétriciens et Gynécologues http://www.rcog.org.uk/index.asp?PageID=2023
Le Ciane ne cite dont pas des données EBM, mais des déclarations de sociétés professionnelles étrangères. Celles-ci ne constituent pas, à mes yeux, une preuve de quoi que ce soit, mais révèle que
des réflexions faites avec des sociétés professionnelles arrivent à des conclusions sur lesquelles nous pouvons aussi, en France, réfléchir.
La démarche du Ciane, sur cet aspect, vous paraît-elle suspecte de malhonnêteté? Pour quelles raisons?
(suite dans un autre commentaire)
E.Phan, Ciane
9 mai 2009 12:20
Je continue donc avec l’article sur le blog du Ciane sur lequel
DocteurDU16 signale des données mahonnêtes. Deuxième extrait de l’article incriminé:
***En France, bien qu’aucune étude de grande ampleur n’ait été menée sur les accouchements à domicile, les données disponibles (2) font état de chiffres très satisfaisants.
(2) voir par exemple les données Audipog, ainsi que l’étude réalisée par Mathilde Munier sur plus de 1100 accouchements à domicile : Mathilde Munier, 2005, Accompagnement global avec accouchement
à domicile en France de 1997 à 2001, Mémoire de fin d’études pour le diplôme d’état de sage-femme, Ecole de sages-femmes, UFR de médecine Cochin Port-Royal, Université Paris V *****
Les données Audipog ont servi de base à des publications dans des revues professionnelles (je devrais être en mesure de retrouver les sources, peut être dans Gynécologie obstétrique &
fertilité). Elles sont peut être critiquables, il me semble qu’elles sont d’ailleurs critiquées, et apportent des données parcellaires en ce qui concerne les accouchements à domicile. On ne peut
pas considérer Audipog comme une source fiable à ce sujet. Je suis d’accord avec vous.
Les mémoires de fin d’étude de sage-femme, tout comme les thèses de médecine, n’ont pas droit de cité comme données de la recherche. C’est effectivement ainsi. (je me demande d’ailleurs pourquoi,
et si la médecine est l’exception dans le paysage de la recherche scientifique). Je suis donc d’accord avec vous, ce mémoire ne peut servir de source.
Notons néanmoins que ces deux références, Audipog et le mémoire de sage-femme, sont signalées dans l’article du Ciane non pas comme des preuves fondées, mais comme des “données disponibles”, à
défaut d’études solides réalisées en France.
Car la question était, dans ce cas: : certains se servent de ce fait divers (décès d’un bébé en Ariège) pour dénoncer l’insécurité des accouchements à domicile EN FRANCE ; le Ciane signale que
les données disponibles EN FRANCE ne permettent pas d’affirmer qu’il est plus dangereux d’accoucher à domicile.
Considérez vous réellement qu’il y a là malhonnêteté (dissimulation de vérité qui fache)?
Comment, indépendamment du sujet du débat, peut-on apporter des éléments sur un sujet qui n’a fait l’objet d’aucune étude d’un niveau méthodologique élevé? Pensez-vous que nous devrions retirer
toutes références? Ou devrions-nous les assortir d’un “attention, ces données ne sont pas issues de l’EBM”? Merci de vos avis sur ces questions.
E.Phan, Ciane
PS: qu’est-ce qu’ALLI?
9 mai 2009 14:10