Depuis 2003, le CIANE suit avec beaucoup d’attention les travaux de recherche visant à un meilleur dépistage (ou diagnostic) des trisomies avec pour effet une diminution des amniocentèses aux effets iatrogènes. Il a soutenu l’expérimentation menée dans les Yvelines par mesure échographique de la clarté nucale et mesure des marqueurs sériques maternels au 1er trimestre de la grossesse. (Voir l’atelier sur ce thème aux États généraux de la naissance 2006.)
Par la suite, ses représentants ont participé aux travaux du groupe de la HAS qui vient de publier une recommandation en santé publique évaluant l’opportunité de modifier la stratégie de dépistage prénatal de la trisomie 21 en France, à la demande conjointe de la DGS, du CNGOF et du CIANE (voir le dossier).
Dans la continuité de cette action, le CIANE s’intéresse aux recherches menées à l’Hôpital Necker-Enfants Malades, visant à la mise au point d’une méthode de diagnostic prénatal par analyse moléculaire des cellules fœtales circulantes. Cette approche est porteuse d’un espoir tangible de réduire encore le nombre de fausses couches iatrogènes, ainsi que de limiter l’inflation d’actes invasifs anxiogènes, en France et au delà de nos frontières.
Toutefois, les usagers sont très inquiets de constater que ce projet, qui a obtenu un financement important de l’Agence nationale de la recherche aussi bien que d’investisseurs privés, est bloqué depuis 2005 en raison d’un grave dysfonctionnement du dispositif mis en place pour la collaboration des divers partenaires. (Voir le dossier complet.)
Après une tentative infructueuse de contact avec l’Agence Nationale de la recherche (voir lettre), le Collectif demande aux Professeurs Munnich, Vekemans et Dumez d’interpeller les pouvoirs publics pour débloquer la situation, et de rendre compte après des usagers du système de santé de leur engagement personnel dans la résolution de ce conflit. (Voir la lettre du 11 septembre 2007.)