En cette péri­ode d’attente des décrets per­me­t­tant l’expérimentation des maisons de nais­sance en France, l’ANSFL ne peut que réaf­firmer son sou­tien aux posi­tions défendues par le CIANE. 

Les récentes réu­nions du groupe de tra­vail piloté par la DHOS con­cer­nant l’expérimentation des MdN ont exigé nom­bre de con­ces­sions et renon­ce­ments nous éloignant du con­cept que nous défendions. Par ailleurs, cer­taines ques­tions essen­tielles à la final­i­sa­tion de ces pro­jets sont restées sans réponse (cadre juridique, finance­ment, assur­ance). Aus­si, nous craignons que les expéri­men­ta­tions issues des décrets à venir soient plus proches de pôles phys­i­ologiques ou de plateaux tech­niques ouverts aux sages-femmes libérales que de véri­ta­bles MdN.

L’ANSFL ne nie pas l’intérêt d’envisager, au sein des struc­tures hos­pi­tal­ières, des alter­na­tives  plus respectueuses des con­di­tions de nais­sance demandées par les usagers mais nous con­te­stons qu’une telle propo­si­tion puisse recevoir l’appellation de MdN. 

Nous souhaitons l’ouverture de maisons de nais­sance fidèles au con­cept ini­tiale­ment défi­ni par les par­ents et les sages-femmes et mis en œuvre dans de nom­breux pays. Ces lieux tout en s’intégrant aux réseaux de san­té péri­nataux, doivent réelle­ment élargir l’offre de soin en accueil­lant les par­ents pour le temps de la nais­sance mais aus­si en amont et en aval. L’accompagnement glob­al qui y sera pro­posé — une femme /une sage-femme – est essen­tiel à la qual­ité de cette prise ne charge.

Dans l’attente des décrets offi­ciels, l’ANSFL tient à rap­pel­er son attache­ment au pro­jet de MdN porté con­join­te­ment par les sages-femmes et les par­ents et se réserve la pos­si­bil­ité de dénon­cer ces décrets s’ils s’avéraient trop éloignés de nos attentes.

Il nous sem­ble plus qu’urgent que la poli­tique péri­na­tale prenne en compte les attentes des usagers :
- En pro­posant un véri­ta­ble parte­nar­i­at respon­s­able entre les cou­ples et les pro­fes­sion­nels accom­pa­g­nant la mater­nité ;
- En recon­nais­sant  le rôle essen­tiel des sages-femmes pour la prise en charge de la mater­nité physiologique.

La qual­ité de l’accompagnement offert aux par­ents est la garante de la sécu­rité tant physique que psy­chique en matière de périnatalité. 

L’ANSFL sou­tient sans réserve la plate­forme élaborée par le CIANE

Pour le CA de l’ANSFL, Lau­rence Platel