Accouche­ment : Les obstétriciens recom­man­dent des pra­tiques préju­di­cia­bles aux patientes, à cause du manque de sages-femmes et de leur for­ma­tion non adap­tée. Les futures mères vont-elles se laiss­er faire ?Une société pro­fes­sion­nelle de gyné­co­logues et obstétriciens, le CNGOF, recom­mande l’application de cap­teurs pour enreg­istr­er le cœur du fœtus en con­tinu tout au long de l’accouchement.Cette même société pro­fes­sion­nelle recon­naît, en par­al­lèle, que cette pra­tique n’a pas d’avantages, en terme de sécu­rité, pour la mère et l’enfant, mais qu’au con­traire cela génère des inter­ven­tions inutiles.

Ces inter­ven­tions (telles les césari­ennes ou for­ceps) ont, à leur tour, des con­séquences préju­di­cia­bles : par exem­ple, plus de risques graves encou­rus lors des grossess­es suiv­antes lorsqu’on a une cica­trice de césari­enne ; ou l’endommagement du périnée lié à l’utilisation des forceps.

On com­pren­dra que le CIANE, col­lec­tif qui représente les usagers de la péri­na­tal­ité, ques­tionne ces recom­man­da­tions et demande que soit appliquée l’écoute inter­mit­tente du cœur du fœtus, con­for­mé­ment aux résul­tats des recherch­es scientifiques.

L’argument du CNGOF selon lequel les sages-femmes ne seraient pas for­mées à cette tech­nique ne tient pas la route ; le CIANE doute que cette lacune, si elle est réelle, soit définitive.

L’autre argu­ment, l’impossibilité d’avoir assez de sages-femmes pour assur­er une présence con­tin­ue auprès de chaque femme, est égale­ment irrecev­able : les femmes doivent refuser qu’une tech­nolo­gie con­traig­nante à effets sec­ondaires néfastes leur soit imposée pour com­penser la diminu­tion du nom­bre de sages-femmes.

Ver­sion longue :
https://ciane.net/wiki/pmwiki.php?n=Ciane.RPCmonitoringContinu

Références :
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/Rythme.card.synth.pdf
http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/PURPC_18.HTM