LE MONDE | 21.07.07 | 14h39 • Mis à jour le 21.07.07 | 15h02
Une dizaine de projets (notamment à Pontoise, Paris, Bordeaux, Rennes) attendent depuis des mois un feu vert ministériel. Les maisons de naissance, considérées par leurs défenseurs comme “une réponse à une réelle attente des femmes” et par les détracteurs comme un “retour en arrière” après la fermeture, depuis le milieu des années 1970, de plusieurs centaines de petites maternités, bute sur la réticence des gynécologues-obstétriciens et le poids d’une culture périnatale qui a tout misé sur l’amélioration de la sécurité et la technicisation, au détriment parfois de l’accompagnement humain.
L’expérimentation de ces “anti-usines à bébés” était promise de longue date. En 2001, Bernard Kouchner, alors ministre délégué à la santé, s’y était engagé dans une lettre adressée à toutes les sages-femmes. En 2003, le rapport de la mission périnatalité préconisait “l’ouverture de maisons de naissance attenantes à des plateaux techniques publics ou privés”. Cette proposition était clairement reprise, en 2004, dans le “plan périnatalité” présenté par le ministre de l’époque, Philippe Douste-Blazy. L’année dernière, une commission avait été chargée d’élaborer le cahier des charges encadrant le fonctionnement de ces nouvelles structures. “Le dossier ne se réglera qu’avec une volonté politique”, estiment plusieurs membres de cette commission. Pour le professeur d’épidémiologie Gérard Bréart, “ce serait dommage que ce projet n’aboutisse pas car il pourrait avoir des effets bénéfiques sur l’ensemble des pratiques obstétricales”.
Sandrine Blanchard
Article paru dans l’édition du 22.07.07
Voir aussi : Maisons de Naissance : le CIANE s’interroge…
Reçu au CIANE après demande de confirmation
Sent: Friday, July 27, 2007 5:32 PM
Subject: RE: Evaluation des maisons de naissance
Bonjour,
Bien cordialement
Perrine Ramé-Mathieu
Adjointe au chef du bureau de l’organisation générale de l’offre régionale de soins (O1)
sous direction de l’organisation du système de soins
Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins
Comment réagir à cette nouvelle? Bien sûr le projet de l’ancien gouvernement ne correspondait pas à l’attente de la plupart des parents et sages-femmes prêts à s’investir, mais c’est une déception tout de même. Je souhaite que nous ne “baissions pas les bras” et restions mobilisé(e)s grâce au CIANE en particulier.
De nouveau il n’y aura qu’une alternative au “massacre” fait aux femmes et aux enfants dans nos maternités françaises modernes : l’accouchement à domicile qui ne correspond pas à toutes les femmes. Souvent elles souhaitent juste être respectées et accompagnées lors de leur accouchement par la même personne qui les ont accompagnées pendant leur grossesse. Cela suffirait à “lâcher” et éviteraient bien des péridurales ainsi que des césariennes. Je suis sûre que beaucoup de couples seraient prêts à vivre un accouchement en maison de naissance, du moment que nous avons su leur redonner confiance en leurs capacités à se prendre en charge.
Cette décision me rend triste. Je vais essayer de transformer cette tristesse en action afin de poursuivre mon rêve.
Je ‚souhaite que nous soyons encore nombreux(euses) à y croire.
Merci au CIANE de faire le lien.
Mireile Deflaux, sage-femme.