La charte de la per­son­ne hos­pi­tal­isée con­stitue une réac­tu­al­i­sa­tion de la charte du patient hos­pi­tal­isé telle qu’elle résul­tait de la cir­cu­laire DGS/DH/95 n° 22 du 6 mai 1995 rel­a­tive aux droits des patients hos­pi­tal­isés et com­por­tant une charte du patient hos­pi­tal­isé. En effet, l’évolution des textes lég­is­lat­ifs (notam­ment la loi n°2002–303 du 4 mars 2002 rel­a­tive aux droits des malades et à la qual­ité du sys­tème de san­té, la loi n° 2004–800 du 6 août 2004 rel­a­tive à la bioéthique, la loi n°2004–806 du 9 août 2004 rel­a­tive à la poli­tique de san­té publique et la loi n° 2005–370 du 22 avril 2005 rel­a­tive aux droits des malades et à la fin de vie) avait ren­du néces­saire cette mise à jour. 

Par­mi les dis­po­si­tions nou­velles pris­es en compte par la charte, on peut retenir, par­mi les plus marquantes : 

-le droit, pour la per­son­ne, d’accéder directe­ment aux infor­ma­tions de san­té la con­cer­nant ;
 
-le droit, pour la per­son­ne hos­pi­tal­isée de refuser les traite­ments  ou d’en deman­der l’interruption. A cet égard la charte pré­cise égale­ment les con­di­tions dans lesquelles le médecin est autorisé à inter­rompre ou lim­iter des actes de préven­tion, d’investigation ou de soins lorsqu’une per­son­ne est hors d’état d’exprimer sa volon­té et que ces actes n’ont d’autre effet que le seul main­tient arti­fi­ciel de la vie ; 

-le droit de désign­er une per­son­ne de confiance ; 

-le droit de rédi­ger des direc­tives anticipées pour faire con­naître ses souhaits quant à sa fin de vie… 

Par ailleurs la charte indique les nou­veaux dis­posi­tifs per­me­t­tant aux per­son­nes d’exprimer leurs obser­va­tions, griefs ou plaintes au sein de l’établissement (com­mis­sion des rela­tions avec les usagers et de la qual­ité de la prise en charge ‑CRU- ) ou en dehors de celui-ci (com­mis­sion régionale de con­cil­i­a­tion et d’indemnisation des acci­dents médi­caux, des affec­tions iatrogènes et des infec­tions noso­co­mi­ales ‑CRCI-).

Enfin, par­mi les élé­ments nou­veaux fig­u­rant dans cette charte, il importe de not­er le chapitre dédié spé­ci­fique­ment à la recherche bio­médi­cale : il est apparu oppor­tun en effet de traiter cette ques­tion sui gener­is afin de claire­ment dis­tinguer la prise en charge effec­tuée dans ce cadre de celle réal­isée dans le cadre des soins. Dans ces con­di­tions le résumé com­porte désor­mais onze points au lieu de dix initialement. 

Un effort tout par­ti­c­uli­er a été porté sur l’ac­ces­si­bil­ité du doc­u­ment, tant pour les per­son­nes étrangères que pour les per­son­nes handicapées. 

Ain­si la charte, dans sa ver­sion inté­grale, sera mise en ligne sur le site inter­net du min­istère en français, en anglais et en braille à par­tir duquel elle sera télécharge­able. Elle pour­ra égale­ment être obtenue gra­tu­ite­ment, sans délai, sur sim­ple demande, auprès du ser­vice chargé de l’accueil dans tous les étab­lisse­ments de san­té.  Son résumé (traduit en anglais, en alle­mand, en arabe, en chi­nois, en espag­nol, en ital­ien, en por­tu­gais et en braille) sera égale­ment télécharge­able à par­tir du site inter­net du min­istère. De plus, il fig­ur­era, en français, dans le livret d’accueil remis à toute per­son­ne hos­pi­tal­isée et sera affiché dans les lieux de pas­sage : halls d’accueil, salles d’attente, couloirs des services… 

Afin de per­me­t­tre aux per­son­nels des étab­lisse­ments d’être en capac­ité d’accompagner, si néces­saire, les per­son­nes hos­pi­tal­isées dans la lec­ture de la charte et égale­ment afin de leur per­me­t­tre de mieux respecter les droits de ces per­son­nes, il a été recom­mandé aux étab­lisse­ments de délivr­er à leurs per­son­nels –en tant que de besoin et en ten­ant compte de la com­pé­tence de cha­cun d’eux- une for­ma­tion aux droits des per­son­nes malades et de leurs proches accueil­lis en leur sein. 

Enfin, il con­vient de soulign­er que le respect des principes énon­cés dans la charte fera l’objet d’un suivi annuel dans le cadre du rap­port de la con­férence régionale de san­té sur le respect des droits des usagers du sys­tème de santé.