Le Pro­fesseur B. Jacquetin est inter­venu au 29e journées nationales du CNGOF sur les recom­man­da­tions de pra­tique clin­ique de l’épisiotomie. Son inter­ven­tion peut être écoutée dans son inté­gralite sur le web :

http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/conf2005/vendredi_2005.htm

Com­men­taire de Cécile Loup (prési­dente de l’AFAR) sur la liste publique Re-Co-Nais­sances :

Sur le plan formel et ora­toire c’est une excel­lente présen­ta­tion, très bien pré­parée. Sur le plan du con­tenu, pour ceux qui con­nais­saient déja bien les don­nées de la médecine factuelle sur le sujet, c’est extrême­ment intéres­sant d’un point de vue… soci­ologique ! Com­ment con­va­in­cre un parterre de gynobs con­va­in­cus de leur savoir empirique de mod­i­fi­er leur pra­tique sans trop les froiss­er… J’apprécie le rap­pel de la néces­sité d’anesthésie pour la suture, d’analgésie en post-par­tum, du fait qu’il n’est pas « anodin de couper le périnée d’une jeune femme ». Je déplore par con­tre le manque d’excuses publiques sur ces mil­lions de steaks découpés sans preuves…

Extrait des conclusions : 

Même si nous nous sommes basés sur des chiffres, l’ensemble du groupe est par­faite­ment prêt à admet­tre que l’épisiotomie reste un acte indi­vidu­el et que la patiente doit avoir une infor­ma­tion éclairée, en con­for­mité avec les recom­man­da­tions de la HAS en 2005 : « Com­ment informer les femmes enceintes ».

Il y a une dimen­sion psy­chologique qui, là encore, même à tra­vers les chiffres, ne nous a pas échap­pé, et encore une fois ce n’est cer­taine­ment pas une banale inci­sion chirur­gi­cale que d’inciser le périnée d’une jeune femme.

Mais je voudrais que vous perdiez l’idée qu’il y a un béné­fice, dans la très grande majorité des cas à faire une épi­siotomie — il n’y a pas de béné­fice prou­vé à la faire — et par con­séquent ce devrait être une déci­sion réfléchie, encore une fois accep­tée par la patiente, d’un prati­cien con­scient qu’elle ne peut être réal­isée que de façon élective.