En 2012, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, ex-AFSSAPS) a lancé un appel à projets en direction des associations de patients.
Le Ciane y a répondu, avec un projet correspondant à l’axe thématique “information des patients et/ou des aidants”. La décision de l’ANSM est prévue mi-juin.
Titre
Un accouchement déclenché ou accéléré : Pourquoi ? Comment ? Pour une utilisation raisonnable et informée des utérotoniques
Résumé
En France, 22,7% des accouchements sont déclenchés et 58% des femmes qui ont un début de travail spontané reçoivent de l’ocytocine en perfusion pour accélérer le travail7. Le déclenchement ou l’accélération de l’accouchement concernent donc environ 450 000 femmes chaque année en France. Ces interventions impliquent l’administration de médicaments (utérotoniques). Or, diverses enquêtes et recherches (enquête national périnatale 2010, enquête CIANE, CNEMM, étude INSERM de 2011) révèlent que ces interventions sont largement pratiquées, parfois sans indication prouvée et à l’insu des patientes ou sans leur consentement, alors que des effets indésirables graves sont connus. Ce projet vise à informer les futurs parents sur l’état des connaissances –notamment en leur rendant accessibles le contenu des recommandations professionnelles– ainsi que sur leurs droits à l’information et au consentement. L’objectif est de leur permettre d’engager un dialogue constructif avec les professionnels en amont de l’accouchement et par là, de contribuer à l’amélioration des pratiques. Les moyens qui seront mis en oeuvre sont un site internet dédié et la diffusion d’informations lors de salons grand public (salon Baby), avec une communication qui s’appuiera sur les réseaux sociaux
Description et avancement de l’appel à projets sur le site de l’ANSM: http://www.ansm.sante.fr/Activites/Appels-a-projets-Associations/Appels-a-projet-Associations/
Vivement mi-Juin alors…!!! Des réponses? Des décisions? Des changements???
Je suis paticulièrement intéressée par ce sujet ayant fait partie de celles qui ont eu des “effets secondaires” dus à l’ocytocine, avec en conséquence un bébé coincé dans le passage et donc une anoxie néonatale et ses suites pour ma fille.
J’ai d’ailleurs lancé un “groupe d’entraide virtuelle IMOC/IMC” sur le site http//bien.vieillir.perso.neuf.fr
et participe à un groupe facebook “anoxie neonatale” créé par Laura Julia. J’ai transmis votre appel sur au groupe. Je vais le faire aussi sur mon blog, sur le site de mon groupe IMOC/IMC et dans les différents topics initiés sur Doctissimo.
Si je peux d’une façon ou d’une autre participer à cette action, témoignage ou action plus directe, n’hésitez pas à me le faire savoir. Et merci pour votre action
Je trouve votre initiative très intéressante ; j’ai eu une fille à 26 ans, puis 2 enfants d’un second mariage à 40 et 43 ans. L’accouchement de mon fils a été déclenché car l’obstétricien, au vu d’un col fragile saignant facilement, avait peur d’une atteinte au nouveau-né. Premier déclenchement non réussi, le 2e a abouti, avec des souffrances très grandes pour moi … Lors de la naissance de ma dernière fille, je perds les eaux à 4h du matin ; à l’hôpital, on m’injecte un produit me dit-on pour assouplir le col, vus mes antécédents… résultat, les contractions s’arrêtent, et on m’annonce qu’on va mettre de l’ocytocine dans la perfusion. Je dis à haute voix, très clairement : JE NE VEUX PAS D’OCYTOCINE. La sage-femme passe outre ; souffrances intolérables, les contractions ne s’arrêtent plus! d’où péridurale, mais, les contractions étant trop fortes, ma fille est toute bleue qd elle nait… et, durant 2 mois (tant qu’elle n’a pas vu un ostéopathe, c’est l’été, ils sont en vacances…!) elle ne peut déglutir correctement ni manger plus de 30g de lait à la fois… Je l’allaite, donc toutes les 2H environ.
Elle a 20 ans, elle va bien, je l’ai allaitée jusqu’à 9 mois car elle ne réussissait pas à prendre de biberon… mais quelle galère inutile !
ET pour moi, je me demande toujours si mes douleurs actuelles au sacrum ne viennent pas de cet accouchement traumatisant.
Ce que j’ai trouvé — et trouve encore — le plus révoltant, c’est la sage-femme passant outre mon refus clair et catégorique de la perf d’ocytocine. Elle a juste dit : ” vous ne voulez pas accoucher à 22h!” et a mis le produit dans la perfusion.
Les personnels de santé ont ainsi un côté apprenti sorcier : je te mets un produit, ce n’est pas grave si ça ne marche pas j’ai l’antidote… Comment peut-on jouer ainsi avec la vie des gens! De façon générale, les sages femmes, à l’hôpital où j’ai accouché (Pau), traitaient les parturientes comme des mineures et avec un manque choquant de respect. Il y a 20 ans, j’espère que les choses ont changé… un peu…
Merci de ce que vous faites.
Le projet du ciane n’a pas été retenu. Voici ce que nous dit l’ANSM (courrier reçu fin octobre 2012)
L’apport d’information à la cible de futurs parents correspond probablement à une certaine demande, mais il constituerait une intervention au niveau de la décision thérapeutique et cela ne rentre pas dans le champ de compétence de l’ANSM. Le projet ne répond donc pas au présent appel à projets.