Choisissez votre fonte :
 Arimo
 Merriweather
 Mukta Malar
 Open Sans Condensed
 Rokkitt
 Source Sans Pro
 Se connecter


 Français 
 English 
 Português 
 Español 

[Valid RSS] RSS
bar

Base de données - (CIANE)

Présentation de cette base de données documentaires (site du CIANE)
Actuellement 3111 fiches
Chaîne YouTube (tutoriel)

https://ciane.net/id=3195

Créée le : 03 Aug 2022
Modifiée le : 03 Aug 2022

 Modifier cette fiche
Ne suivez ce lien que si vous possédez un mot de passe d’éditeur !


Partager : Facebook logo   Tweeter logo   Tout public

Notice bibliographique (sans auteurs) :

Perspectives sur les réalités de la naissance. Conférence annuelle de l’ASPQ.

Auteur·e(s) :

ASPQ

Année de publication :

2004

URL(s) :

https://www.academia.edu/1782145/Bain_de_mots_et_d…

Résumé (français)  :

Avant-propos

À l’ère de la raison technocratique, la question du risque préoccupe de plus en plus les chercheurs – surtout des sciences humaines faut-il encore l’admettre – et, à juste titre, les simples citoyens. Il semble bien que les peurs séculaires (disettes, épidémies, démon, etc.) que prétendaient juguler les scientifiques positivistes grâce à l’enrichissement perpétuel des connaissances et au « progrès » technologique, se soient transmutées dans nos sociétés postmodernes en une nouvelle peur, celle du risque. Même si notre monde est plus « sécuritaire » qu’il ne l’a jamais encore été, force nous est de reconnaître que la femme et l’homme postmodernes sont des êtres profondément inquiets. En 1992, la publication anglaise de l’ouvrage d’Ulrich Beck, Risk Society : Towards a New Modernity1 a été d’une grande portée quant à la réflexion sur la crise de nos sociétés contemporaines en quête de sécurité absolue. Dans cette foulée, des chercheurs de disciplines variées interrogent depuis la science sur des questions de fond, en particulier sur celle de ses effets iatrogènes et pernicieux.

La médecine n’échappe pas bien sûr à cette « risquologie ». La Conférence annuelle 2004 de l’Association pour la santé publique du Québec qui a porté son regard vers l’obstétrique l’a illustré de manière éclatante. La conférence Obstétrique et santé publique : élargir les perspectives sur les réalités de la naissance a appelé plusieurs réflexions à approfondir et des constats dont il est indispensable de prendre acte pour s’affranchir et aller de l’avant, entre autres :

• que les femmes baignent dans un contexte culturel de peur de l’accouchement (qui, d’une aventure personnelle et de couple devient un problème à résoudre) ;
• qu’il est urgent d’évaluer de manière critique la dimension techniciste de la pratique obstétricale ;
• que le « risque zéro » est non seulement un leurre mais que sa poursuite implique des « risques » pour les femmes et leurs bébés ;
• que des solutions autres que médicales ont montré leur efficacité dans l’accouchement physiologique ainsi que leur pertinence au point de vue de la satisfaction des femmes ;
que l’actuelle médicalisation de la grossesse et de l’accouchement de même que les soins aux nourrissons nous mettent « au péril anthropologique de nous-mêmes » ;
• que les connaissances scientifiques souvent contradictoires créent des doutes parmi les citoyens qui exigent désormais de participer aux débats et de décider pour eux-mêmes.

Pour se sortir de l’impasse actuelle, il appert de plus en plus que l’évaluation et ce que l’on appelle « la gestion des risques médicaux » ne peuvent rester sous la coupe des experts. Cette exigence de transparence des débats et de participation des citoyens profanes n’est d’ailleurs pas le seul fait des individus intéressés par la médecine, et dans le cas qui nous occupe ici, par l’obstétrique. Elle est réclamée dans d’autres secteurs d’activités où se pose la vaste question du risque scientifique et technologique et de sa gestion. Une véritable démocratisation ne pourra toutefois se réaliser sans positionnement politique fort et sans mesures qui puissent assurer la prise en compte des points de vue minoritaires. Voilà encore sans doute matière à ouvrage puisque tout indique à ce moment-ci qu’il y ait encore loin de la coupe aux lèvres…

Dans ces pages, le lecteur pourra prendre connaissance des principaux thèmes et des grandes questions discutés lors de la Conférence annuelle 2004 de l’ASPQ, Obstétrique et santé publique… Aux traditionnels actes de conférence où sont publiés dans leur intégralité des textes de conférenciers, l’ASPQ a préféré une formule originale dont l’intérêt est de présenter une information claire, cohérente et rapidement accessible, grâce à de courts textes de synthèse regroupés par thèmes. Ces textes ont donc été préparés selon une approche transversale de manière à faire ressortir la récurrence et l’importance de plusieurs des questions de fond abordées par les divers conférenciers et/ou soulevés à l’occasion par des participants. En supplément à ces textes, l’ASPQ a tenu à fournir des choix de références variées : articles, livres, sites Internet et même des enregistrements de conférences (via son propre site). Ces références n’ont aucune prétention d’exhaustivité quant aux sujets abordés. Leur seul but est de doter le lecteur plus intéressé d’outils, choisis parmi les plus pertinents, qui lui permettront d’aller plus loin dans sa réflexion.

Il importe de préciser que le choix et le regroupement des thèmes sont les miens, de même que me reviennent les choix relatifs à la rédaction des textes. Le résultat est par conséquent une « construction » qui implique la subjectivité de l’auteure. Par ail- leurs, il est utile de savoir que ces textes ont été préparés pour l’essentiel à partir d’enregistrements et de notes prises durant la conférence et d’autres documents tout aussi variés qu’inégaux tels que des résumés de conférences, des présentations PowerPoint et des transparents préparés par les conférencières et, plus exceptionnellement, d’articles déposés au moment de la conférence. Aucun des textes de ce document n’a été soumis aux conférenciers avant la publication. Ces limites n’épargnent cependant pas à l’auteure les exigences de rigueur inhérentes à la réalisation d’un tel travail. Aussi cet ouvrage a été préparé avec beaucoup de soin et dans un souci constant de rendre justice aux propos des conférenciers. Ultimement, les lecteurs qui voudront se faire une idée personnelle des diverses présentations auront tout le loisir de le faire en se rendant sur le site Internet de l’ASPQ, où plusieurs documents relatifs aux conférences (dont des enregistrements) sont disponibles.

Il me faut par ailleurs souligner qu’au moment de la rédaction de ce document, j’ai bénéficié des généreux et judicieux commentaires de plusieurs personnes, membres du Comité national d’orientation et de mobilisation en périnatalité de l’ASPQ. Il s’agit de Catherine Chouinard, Catherine Gerbelli, Lysane Grégoire, Céline Lemay et Lucie Thibodeau. Que chacune soit chaleureusement remerciée ! Mes remerciements vont également à Linda Besner, Marika Paré et Bernadette Thibaudeau qui ont pris des notes durant les ateliers simultanés du 29 novembre.

Au terme de cette importante conférence, il apparaît clair que nous ne pouvons faire l’économie d’une réflexion anthropologique et sociale autour de l’être humain qui met au monde, la femme, de l’enfant qui portera toute sa vie les traces (plus ou moins visibles et marquantes selon chacun) du contexte de sa naissance et de ses premiers moments de vie, et de la famille qui naît. Réduire la naissance à son seul « risque », occulter le fait que celui-ci résulte la plupart du temps d’une pure fabrication (comme de nombreux chercheurs l’ont souligné), tenir les premières personnes intéressées par la question hors des importants débats éthiques qui l’animent, éviter les questionnements humanistes et l’évaluation critique de la dimension techniciste de la médecine, équivaut à sortir l’être humain de ce qu’il est et de le précipiter vers un abîme dont il pourrait ne pas revenir… L’ultime question reste encore et toujours de savoir : quelle sorte de civilisation voulons-nous et quelle place doit y prendre l’être humain ?

Andrée Rivard

Abstract (English)  :

Sumário (português)  :

Resumen (español)  :

Texte intégral (public) :

Remarques :

Argument (français) :

Identifier l’influence que peuvent avoir les différentes représentations de la naissance sur la perception que nous, en tant qu’intervenant·e·s, avons de celle-ci.

Argument (English):

Identify the influence that different representations of birth can have on the perception that we, as caregivers, have of it.

Argumento (português):

Identificar a influência que diferentes representações do nascimento podem ter na percepção que nós, como cuidadores, temos dele.

Argumento (español):

Identificar la influencia que las distintas representaciones del parto pueden tener en la percepción que los cuidadores tenemos del mismo.

Mots-clés :

➡ éthique ; histoire, sociologie ; santé publique

Auteur·e de cette fiche :

Bernard Bel — 03 Aug 2022

Discussion (afficher uniquement le français)
 
➡ Réservé aux utilisateurs identifiés



 J'ai lu la charte des discussions et j'en accepte les conditions (voir la charte)

barre

Autre requête experte --- Autre requête simple

Création d'une fiche --- Importation de fiches

Gestion des utilisateurs --- Sauvegarder la base de données --- Contact

bar

Cette base de données créée par l'Alliance francophone pour l'accouchement respecté est gérée
par le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE, https://ciane.net).
Elle est alimentée par les contributions de bénévoles intéressés par le partage des informations scientifiques.
Si vous approuvez ce projet, vous pouvez nous aider de plusieurs manières :
(1) devenir contributeur sur cette base, si vous avez un peu d'expérience en documentation
(2) ou soutenir financièrement le CIANE (voir ci-dessous)
(3) ou devenir membre d'une association affiliée au CIANE.
Connectez-vous ou créez un compte pour suivre les modifications ou devenir éditrice.
Contactez bibli(arobase)ciane.net pour plus d'informations.

Valid CSS! Valid HTML!
Nos ressources servent principalement à couvrir les frais d’hébergement des sites
et bases de données, l’impression de flyers et occasionnellement des frais de transport.
Les donateurs particuliers peuvent demander un reçu fiscal du CIANE donnant droit, en France, à une
réduction d’impôt égale à 66 % du montant dans la limite de 20% du revenu imposable (voir texte)