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Créée le : 14 Dec 2019
Modifiée le : 14 Dec 2019

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Notice bibliographique (sans auteurs) :

L’accouchement à domicile : étude qualitative des motivations et représentations auprès de dix couples ; attentes vis-à-vis du médecin généraliste. Thèse de doctorat de médecine. Sorbonne Université

Auteur·e(s) :

Marine Garouna

Année de publication :

2019

URL(s) :

Résumé (français)  :

La grossesse et l’accouchement sont des évènements à l’origine de toute vie humaine. Chaque être, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, a cette origine commune : le ventre maternel, qui lui a permis de prendre forme et de se développer, pour s’en détacher après neuf mois d’un formidable processus de transformation.

La légalisation de l’avortement et le développement de la contraception ont permis aux femmes de ne plus subir ces évènements, mais de les désirer et de les choisir. Ils sont alors synonymes de nouveau souffle, de nouvel espoir, qui pérennisent et transforment la vie en et autour de soi. Le groupe social qu’est la famille accueille un nouvel être qui trouvera sa place au fur et à mesure dans celui-ci et dans le monde.

Cependant, le chemin de la conception d’un enfant à sa mise au monde n’est pas un long fleuve tranquille : risque de fausse-couche, de malformation, de retard de croissance, mais aussi, pendant l’accouchement, de souffrance fœtale, d’infection, d’hémorragie de la délivrance, pour ne citer qu’eux, font le lot de nombreuses inquiétudes et incertitudes.

La médecine du siècle dernier a réalisé d’immenses progrès en terme de réduction des risques fœto-maternels par le développement de l’asepsie, de l’antibiothérapie, de la transfusion, des techniques chirurgicales, notamment de la césarienne, du suivi de grossesse et de la surveillance fœtale, avec l’apparition de l’échographie, et enfin de diagnostic et de traitement d’éventuelles pathologies et complications liées à la grossesse et à l’accouchement. La légalisation de l’interruption volontaire de grossesse a permis aux femmes de ne plus mourir lors d’avortements, car réalisés dans de bonnes conditions. L’amélioration du niveau de vie de la population, un meilleur accès à la santé et à l’hygiène ont aussi largement contribué à la diminution de la mortalité périnatale et maternelle. Au XVIIIe siècle, l’espérance de vie est de 28 ans pour une femme, et de 27 ans pour un homme1 ; la mortalité infantile est de 25 % et la mortalité maternelle oscille de 10 à 50 %. Entre 2011 et 2015, le taux de mortalité maternelle est de 6,4 pour 100.000 naissances en France et en 2016, le taux de mortalité infantile est de 3,8 pour 1000 naissances. Ces progrès sont une réelle victoire en terme de santé publique.

En parallèle, la médecine, par ses avancées en terme de prise en charge de la douleur, a permis de libérer les femmes d’une interprétation littérale de l’injonction biblique bien connue qui les condamnait à souffrir pendant l’accouchement, notamment par le développement de l’analgésie péridurale. La douleur liée à l’enfantement n’est plus une fatalité et son interprétation n’est plus l’apanage exclusif des religions. L’approche matérialiste de Descartes et La Mettrie, par l’exploration du corps-machine, par une observation dénuée de toute croyance, méthodique et rigoureuse, a permis d’en comprendre les mécanismes physiologiques et pathologiques, annonçant le courant scientiste du XIXe siècle.

Cependant, ces progrès ont aussi leurs revers : la médecine occidentale moderne, forte de son héritage cartésien dualiste, a fait le pari du corps. L’humain est réduit à son corps-matière, et la dimension symbolique de son être est négligée, ce qui en limite sa dimension et sa complexité. Son fonctionnement tend à être expliqué sous un seul aspect : l’angoisse se résume à une production de catécholamines et à un manque de sérotonine, l’amour et l’attachement à une production d’ocytocine. Mais qui est cette personne qui aime et qui a peur ? Pourquoi ressent- elle ces émotions ? Doit-on reléguer ces questions aux philosophes et aux psychologues ? La médecine doit-elle se cantonner à la seule dimension du biologique ?

On observe aujourd’hui le retour du refoulé d’une médecine qui a oublié la part subjective de l’être, particulièrement dans les domaines qui touchent aux extrémités des âges de la vie. La naissance et la mort nous renvoyant inexorablement aux mystères de nos origines et à notre finitude, elles nous posent la question du sens de la vie, du pourquoi allié au comment. Certains voient comme une menace ces critiques adressées au monde médical, arguant que celui- ci n’a pas le temps de penser, étant affairé à sauver des vies. Il ne s’agit pourtant pas de renverser nos acquis, mais de prendre le temps de les questionner, de les étayer, justement, afin de ne pas tomber dans les ornières d’une science dogmatique et péremptoire, plus soucieuse de pérenniser son assise que d’être au service des êtres. Penser notre médecine, si ce n’est aussi la panser, en prenant conscience de nos ombres et des éventuelles dérives qui en découlent, pourra sûrement nous aider à nous en départir, pour maintenir et renouveler un exercice heureux de nourrir la vie, parfois jusque dans la mort.

Intéressons-nous davantage au moment de la naissance.

Abstract (English)  :

Sumário (português)  :

Resumen (español)  :

Texte intégral (public) :

Remarques :

Argument (français) :

Penser notre médecine, si ce n’est aussi la panser, en prenant conscience de nos ombres et des éventuelles dérives qui en découlent, pourra sûrement nous aider à nous en départir, pour maintenir et renouveler un exercice heureux de nourrir la vie, parfois jusque dans la mort.

Argument (English):

Thinking our medicine, if not also “curing“ it, by becoming aware of our dark sides and the possible drifts that result from it, will surely help us to get rid of it, in order to maintain and renew a happy exercise nourishing life, sometimes even in death.

Argumento (português):

Argumento (español):

Mots-clés :

➡ éthique ; psychologie ; projet de naissance ; accouchement planifié à domicile

Auteur·e de cette fiche :

Bernard Bel — 14 Dec 2019

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