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Créée le : 05 Jan 2019
Modifiée le : 05 Jan 2019

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Notice bibliographique (sans auteurs) :

La naissance au Québec à l’aube du troisième millénaire : de quelle humanisation parle-t-on ? Thèse de doctorat en sciences humaines appliquées, Université de Montréal.

Auteur·e(s) :

Hélène Vadeboncoeur

Année de publication :

2004

URL(s) :

https://www.academia.edu/10133252/Thèse_de_doctor…

Résumé (français)  :

Mettre un enfant au monde en centre hospitalier va de soi, dans nos sociétés dites développées. Au Québec, il y a vingt-cinq ans, alors que plus de 99 % des femmes accouchaient en centre hospitalier, quelques femmes mettaient leur enfant au monde à leur domicile, assistées d’amies qui devinrent sages-femmes. Ce chemin différent a fait partie d’un mouvement de remise en question des pratiques obstétricales qui prit son envol lors d’un colloque multi-régional, Accoucher ou se faire accoucher. Ce colloque attira en 1979 et 1980 près de 10 000 personnes, femmes et hommes, qui réclamèrent des changements importants dans les conditions entourant la naissance de leurs enfants.
Vingt–cinq ans après ces questionnements, au tournant du millénaire, quelles sont les pratiques qui entourent la mise au monde des enfants, en centre hospitalier, au Québec ? A-t-on répondu aux demandes formulées au début des années 80 ? Les pratiques se sont-elles humanisées ? Et quels pourraient être les facteurs d’ordre culturel et structurel éclairant les pratiques obstétricales et les réactions des femmes qui accouchent ?
Pour répondre à ces questions, un centre hospitalier a été choisi pour ses pratiques progressistes relativement à la naissance, pratiques révélées par une enquête préalable à la recherche. Cet hôpital accepte la présence d’une chercheure. Une étude ethnographique y est menée en l’an 2000 et 2001 En plus d’observations générales au département d’obstétrique, 15 observations d’accouchements sont effectuées à l’automne de l’an 2000. Elles débutent peu après l’admission de la femme en travail et se terminent quelques minutes après la naissance du bébé. Quelques mois après, en 2001, 30 entrevues individuelles semi-structurées sont réalisées avec autant d’intervenant-e-s du milieu (médecins, infirmières) et avec les femmes dont le travail et l’accouchement ont été observés, ainsi qu’avec les accompagnantes qu’elles ont engagées. De plus, une entrevue de groupe a lieu avec neuf accompagnantes. L’analyse des données porte sur l’environnement dans lequel les femmes donnent naissance, sur la conception de l’accouchement du milieu, sur les comportements des personnes présentes durant les accouchements. L’analyse se fait sous l’angle de l’humanisation.
Les résultats de l’étude révèlent que, dans ce site aux pratiques progressistes, l’humanisation revêt les sens suivants : en réponse à certaines demandes des femmes, l’accouchement a été humanisé et rendu à la famille. Les femmes en travail ne sont plus déplacées d’une salle de travail à une salle d’accouchement, puis à leur chambre. Une chambre leur est assignée pendant tout leur séjour. Elles peuvent y bouger, s’y restaurer, s’immerger dans l’eau chaude, se promener. Elles bénéficient non seulement de la présence de leur conjoint à leurs côtés, mais de tout autre proche, si elles le désirent, et aussi, d’une accompagnante, si elles l’ont choisi. Ces femmes sont généralement positives relativement à leur accouchement, même si certaines n’ont pas nécessairement apprécié tout ce qui s’était passé.
Les résultats de l’étude révèlent aussi que la naissance demeure, paradoxalement, dans ce centre hospitalier progressiste, un événement médicalisé, où des femmes en travail ont de la difficulté à exercer leur autonomie, sauf en ce qui a trait au choix de la méthode de soulagement des douleurs de l’enfantement. Les décisions relatives à la gestion de l’accouchement demeurent entre les mains des intervenant-e-s et la médicalisation observée peut rendre difficile la préservation de l’intégrité physique et, parfois, psychologique, des femmes en travail. Le respect des femmes qui donnent naissance, au cœur de l’humanisation de cet événement, demeure partiel et conditionnel. Si les femmes sont traitées avec attention et gentillesse, le processus de l’accouchement, le caractère physiologique de cet événement, sont peu respectés.
Cette étude permet de faire le point sur l’évolution des pratiques entourant la naissance au Québec, à partir d’un cas critique, un centre hospitalier ayant des pratiques se classant parmi les meilleures au Québec, notamment quant aux taux d’interventions obstétricales. Elle permet de continuer la réflexion commencée il y a une trentaine d’années sur l’humanisation de la naissance. À partir des résultats de cette étude, la réflexion pourrait se poursuivre sur l’humanisation des centres hospitaliers au Québec, quels qu’ils soient : l’humanisation est-elle toujours nécessaire ? Que pourrait-on faire au Québec, le cas échéant, pour l’accroître ? Que faire en particulier pour que mettre un enfant au monde devienne vraiment un événement non médicalisé et respectueux des droits des femmes, s’il s’agit toujours de ce que les Québécoises de ce début de millénaire souhaitent ?

Abstract (English)  :

Sumário (português)  :

Resumen (español)  :

Texte intégral (public) :

Remarques :

Argument (français) :

Que faire pour que mettre un enfant au monde devienne vraiment un événement non médicalisé et respectueux des droits des femmes, s’il s’agit toujours de ce que les Québécoises de ce début de millénaire souhaitent ?

Argument (English):

What can we do to render childbirth a non-medical event that is respectful of women’s rights, if it is still what Quebec women expect at the beginning of this millennium?

Argumento (português):

O que podemos fazer para tornar a criança verdadeiramente um evento não médico que respeite os direitos das mulheres, se ainda é o que as mulheres de Québec querem no início deste milênio?

Argumento (español):

Mots-clés :

➡ accompagnement ; enquête ; éthique ; physiologie ; protocoles ; santé publique ; violences gynécologiques et obstétricales violence obstétricale ; soutien social ; consentement éclairé

Auteur·e de cette fiche :

Bernard Bel — 05 Jan 2019

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