Le soutien continuel pendant le travail augmente les chances d’une naissance spontanée vaginale, n’a pas d’effet néfaste connu et augmente la satisfaction des femmes. Historiquement les femmes ont toujours été prises en charge et accompagnées par d’autres femme durant l’accouchement. Malgré tout, de nos jours, dans de nombreux pays, alors que les femmes accouchent à l’hôpital plutôt que chez elles, le soutien continu durant le travail est devenu une exception et non plus une norme. De ce fait, on a commencé à s’intéresser aux conséquences de l’expérience de la déshumanisation de la naissance auprès des femmes. Les soins obstétriques modernes soumettent souvent les femmes à des protocoles institutionnels, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur le déroulement du travail. Les soins durant le travail peuvent impliquer un accompagnement émotionnel, des mesures de confort, de l’information et du soutien. Ceci peut rétablir un travail normal aussi bien qu’un sentiment de contrôle et de confiance en elle des femmes, et donc réduire le besoin d’intervention obstétrique. L’ensemble des sondages incluait 16 études menées dans 11 pays impliquant plus de 13 000 femmes dans une vaste gamme de circonstances. Les femmes qui avaient reçu un soutien continuel lors du travail avaient plus tendance à accoucher “spontanément“, c’est à dire qu’elles n’avaient pas eu besoin ni de césarienne, ni de ventouse ou de forceps. De plus, les femmes avaient moins tendance à utiliser des palliatifs médicaux à la douleur, avaient plus tendance à être satisfaites, et leur travail était légèrement plus court. En général, le soutien durant l’accouchement a tendance à être plus efficace lorsqu’il est apporté par une femme ne faisant pas partie de l’équipe médicale. Il apparaît aussi qu’il est plus efficace quand il est mis en place tôt dans le travail. Aucun effet indésirable n’a été constaté.
Contexte : Historiquement les femmes ont toujours été prises en charge et accompagnées par d’autres femme durant l’accouchement. Cependant, durant les dernières décennies et dans les hôpitaux du monde entier, le soutien continu durant le travail est devenu une exception et non plus une norme. Des inquiétudes au sujet de la déshumanisation de la naissance chez les femmes ont mené à un souhait de retour à un accompagnement des femmes par les femmes durant l’accouchement. Objectifs : Premièrement: évaluer les effets sur les mères et leur bébé du soutien continuel et individuel à la naissance, en comparaison avec les soins habituels. Deuxièmement: déterminer si les effets du soutien continuel sont influencés par (1) les actes de routine et les protocoles durant l’accouchement, qui peuvent diminuer l’autonomie de la femme, sa liberté de mouvement et sa capacité à gérer le travail; (2) l’accompagnante selon qu’elle soit ou non membre de l’équipe médicale en place; et (3) le moment où débute le soutien, soit tôt soit tard durant l’accouchement. Recherche : Les données sont extraites des registres de Cochrane sur les grossesses et les groupes d’études sur l’accouchement. (février 2007). Critères de sélection : Toutes les études randomisées publiées et non publiées comparant le soutien durant le travail et les soins habituels. Données et analyse : Les méthodes standard de la Cochrane Collaboration Pregnancy and Childbirth Group (groupe d’étude sur la grossesse et l’accouchement). Tous les auteurs ont participé à l’évaluation de la qualité de cette méthode. Un auteur et un assistant on indépendemment extrait les données. Les données catégoriques ainsi que les différences legères entre les études ont été prises en compte avant la présentation des résultats. Principaux résultats : 16 études impliquant 13 391 femmes ont correspondu aux critères d’inclusion et ont fourni des données utilisables. Première comparaison: les femmes qui ont eu un soutien continu durant l’accouchement avaient un travail légèrement plus court et avaient plus tendance à avoir une naissance vaginale sans instrumentation. Elles avaient moins tendance à avoir recours aux analgésiques propres à l’accouchement ou à avoir un mauvais souvenir de leur accouchement. Analyse des sous-groupes : en général, le soutien continu lors de l’accouchement est plus profitable quand il est prodigué par une personne qui n’est pas membre de l’équipe médicale, quand il est mis en place tôt dans le travail, et quand la péridurale n’est pas posée de routine. Conclusions des auteurs : Toutes les femmes devraient bénéficier de soutien durant leur accouchement.
Abstract (English)
:
Continuous support in labour increased the chance of a spontaneous vaginal birth, had no identified adverse effects and women were more satisfied Historically women have been attended and supported by other women during labour and birth. However in many countries these days, as more women are giving birth in hospital rather than at home, continuous support during labour has become the exception rather than the norm. This has raised concerns about the consequent dehumanization of women’s childbirth experiences. Modern obstetric care frequently subjects women to institutional routines, which may have adverse effects on the progress of labour. Supportive care during labour may involve emotional support, comfort measures, information and advocacy. These may enhance normal labour processes as well as women’s feelings of control and competence, and thus reduce the need for obstetric intervention. The review of studies included 16 trials, from 11 countries, involving over 13,000 women in a wide range of settings and circumstances. Women who received continuous labour support were more likely to give birth ’spontaneously’, i.e. give birth with neither caesarean nor vacuum nor forceps. In addition, women were less likely to use pain medications, were more likely to be satisfied, and had slightly shorter labours. In general, labour support appeared to be more effective when it was provided by women who were not part of the hospital staff. It also appeared to be more effective when commenced early in labour. No adverse effects were identified.
Background : Historically, women have been attended and supported by other women during labour. However, in recent decades in hospitals worldwide, continuous support during labour has become the exception rather than the routine. Concerns about the consequent dehumanization of women’s birth experiences have led to calls for a return to continuous support by women for women during labour. Objectives : Primary: to assess the effects, on mothers and their babies, of continuous, one-to-one intrapartum support compared with usual care. Secondary: to determine whether the effects of continuous support are influenced by: (1) routine practices and policies in the birth environment that may affect a woman’s autonomy, freedom of movement and ability to cope with labour; (2) whether the caregiver is a member of the staff of the institution; and (3) whether the continuous support begins early or later in labour. Search strategy : We searched the Cochrane Pregnancy and Childbirth Group’s Trials Register (February 2007). Selection criteria : All published and unpublished randomized controlled trials comparing continuous support during labour with usual care. Data collection and analysis : We used standard methods of the Cochrane Collaboration Pregnancy and Childbirth Group. All authors participated in evaluation of methodological quality. One author and a research assistant independently extracted the data. We sought additional information from the trial authors. We used relative risk for categorical data and weighted mean difference for continuous data to present the results. Main results : Sixteen trials involving 13,391 women met inclusion criteria and provided usable outcome data. Primary comparison: women who had continuous intrapartum support were likely to have a slightly shorter labour, were more likely to have a spontaneous vaginal birth and less likely to have intrapartum analgesia or to report dissatisfaction with their childbirth experiences. Subgroup analyses: in general, continuous intrapartum support was associated with greater benefits when the provider was not a member of the hospital staff, when it began early in labour and in settings in which epidural analgesia was not routinely available. Authors’ conclusions : All women should have support throughout labour and birth.
Sumário (português)
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Resumen (español)
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Comments :
Traduction de Margot Winterhalter
Argument
(français) :
Toutes les femmes devraient être accompagnées pendant le travail et la naissance.
Argument
(English):
All women should have support throughout labour and birth.
Argumento
(português):
Todas as mulheres devem ter apoio durante o parto e nascimento.
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