Résumé (français)
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| Objectifs: Passer en revue les indications et les contre-indications pour le déclenchement du travail et résumer les méthodes utilisées pour la maturation cervicale et le déclenchement du travail, particulièrement du point de vue de leur efficacité et de leur innocuité.
Options: Des situations cliniques où on envisage la possibilité d’utiliser la maturation cervicale et le déclenchement du travail.
Résultats attendus: Le succès de la maturation cervicale et du déclenchement du travail, notamment, la réduction des intervalles entre le déclenchement et l’accouchement, de la morbidité maternelle, en particulier les taux d’accouchements parcésarienne, et la morbidité et la mortalité périnatales.
Évidence: On a mené une recherche pour trouver les articles publiés en anglais, de 1966 à juin 2000, et portant sur la maturation cervicale ou le déclenchement du travail, sur MEDLINE, sur la Cochrane Library, la Collaboration Cochrane, ainsi qu’auprès d’autres organismes tels que l’American College of Obstetricians and Gynecologists et le Collège royal des obstétriciens et gynécologues.
Validation: Les données obtenues ont été revues et évaluées par le Comité de médecine fœto-maternelle de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, sous la direction de l’auteure principale, et les recommandations ont été formulées selon les directives énoncées par le Groupe de travail canadien sur l’examen de santé périodique.
Avantages, préjudices et coûts : La maturation cervicale antérieure au déclenchement du travail, en présence d’un col défavorable, réduit les chances de ne pas réussir à faire accoucher le bébé en l’espace de 12 à 24 heures ; elle réduit le taux d’anesthésie péridurale ; elle diminue les taux d’accouchements par césarienne ou accompagnés de chirurgie vaginale; mais, elle fait augmenter le taux d’hypertonie utérine. Il existe peu de renseignements sur le dosage du gel PGE2, sur son utilisation pour des patientes ambulatoires, sur le niveau de surveillance nécessaire et sur l’utilisation de l’ocytocine après l’administration du gel PGE2. La prostaglandine à libération constante semble être un agent de maturation efficace, mais, comparée au gel intracervical à la PGE2, elle pourrait entraîner un taux plus élevé d’activité utérine excessive. Il faudra mener d’autres études sur la prostaglandine à libération constante comportant un plus vaste échantillon, pour pouvoir évaluer la morbidité maternelle et les issues périnatales. Le misoprostol est efficace pour la maturation cervicale et la forme vaginale pourrait produire un taux plus bas d’accouchements par césarienne (comparée à d’autres formes de maturation cervicale), mais il produit un taux plus élevé d’activité utérine excessive. Il ne semble pas y avoir de différences au niveau des admissions aux unités de soins intensifs néonatals (USIN) ou d’un faible indice d’Apgar à cinq minutes. Il fau tencore déterminer la voie d’administration, la dose et la fréquence idéales du misoprostol pour la maturation cervicale .L’insertion d’une sonde urinaire Foley dans le col semble être efficace pour provoquer la maturation cervicale, mais il faudra mener plus de recherches à ce sujet. En présence d’un col favorable, le recours à l’ocytocine, dès qu’on a les résultats del’amniotomie, produit un meilleur taux d’accouchements en l’espace de 12 à 24 heures et un taux plus bas d’accouchements chirurgicaux, lorsqu’on le compare à une amniotomie seule. On ne connaît pas la posologie idéale de l’ocytocine, mais il est indiqué de ne pas augmenter les intervalles à une fréquence de plus de 30 minutes. On ne connaît pas la meilleure posologie à utiliser pour la prostaglandine visant à déclencher le travail en présence d’un col favorable. Comparéeà l’utilisation de l’ocytocine pour le déclenchement du travail,la prostaglandine réduit les chances d’avoir un accouchement chirurgical ou un échec du déclenchement, mais elle fait augmenter le taux d’effets secondaires gastro-intestinaux et def ièvres (sans doute parce qu’on a utilisé des prostaglandines intraveineuses dans plusieurs études). Le balayage des membranes favorise le début du travail, mais cela ne semble pas avoir d’avantages importants au niveau des issues maternelles et néonatales ; ses avantages doivent donc être évalués en fonction des malaises et des autres effets indésirables qu’il entraîne, notamment, les saignements et l’irritation de l’utérus.
Recommandations : Il faut examiner avec la patiente les raisons en faveur d’un déclenchement du travail à la lumière des avantages et des risques possibles. Si le col n’est pas dans un état favorable, il faut envisager la possibilité de provoquer la maturation cervicale avant le déclenchement du travail. Une rupture artificielle des membranes en combinaison avec l’administration de l’ocytocine ou des prostaglandines peut être pratiquée pour déclencher le travail dans un col favorable.
Validation: Ces lignes directrices ont été revues par le Comitéde médecine foeto-maternelle et le Comité de pratique clinique - obstétrique, et elles ont été approuvées par le Conseil de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada
Parrainé par: La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
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