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Criado em : 11 Jul 2003
Alterado em : 01 Dec 2007

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Nota bibliográfica (sem autor) :

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Autores :

Reichert, Bonny

Ano de publicação :

2003

URL(s) :

http://www.todaysparent.com/pregnancybirth/labour/…

Résumé (français)  :

Est-il judicieux d’accoucher à domicile? Quelques indications pour vous aider à prendre une décision.
L’auteur précise dans quelles conditions les accouchements à domicile peuvent être planifiés dans les différentes provinces du Canada. On apprend par exemple que les sages-femmes qui accompagnent des AAD en Colombie Britannique, Manitoba et Ontario, sont entièrement rémunérées par l’Etat, alors qu’elles n’ont pas le droit d’accompagner les AAD dans la province du Québec…


Accoucher à la maison
Devez-vous accoucher dans votre « tanière » ? Voici des informations pour faire votre choix !
par Bonny Reichert


A lire en anglais :
The Birth Organizer

Alors, est-ce sans danger d’accoucher à la maison ?

Cela dépend de la personne à laquelle on demande. Parce que la naissance a longtemps été considérée comme un événement médical dans notre société, les « profanes » ont tendance à supposer que c’est dangereux. Et ce sentiment ne vient pas de nulle part. Bien que la Société des Obstétriciens et des Gynécologues du Canada soutienne l’action des sages-femmes pour les grossesses sans complication, leur politique officielle précise : «  La SOGC est opposée à l’accouchement à la maison car il comporte des risques potentiels pour la mère et le fœtus ».

Quels sont les risques ? J’ai contacté la SOGC pour le découvrir, mais leur département des relations publiques n’a pas trouvé de médecin désirant être interviewé à propos de l’accouchement à domicile.

Cependant, une étude publiée dans le numéro de Février 2002 du Journal de l’Association Médicale Canadienne a découvert que les accouchements à domicile prévus et auxquels assiste une sage-femme de métier reconnue, n’est pas plus dangereux qu’un accouchement à l’hôpital, pour les mamans et les bébés. La recherche, basée sur plus de 2100 naissances de Colombie Britannique, a été préparée par une équipe d’experts (comprenant Patricia Janssen du département de family practice à l’Université de Colombie Britannique et Micheal Klein, un médecin généraliste de Colombie Britannique) et financé par Canada Santé.

Patricia Mc Niven, sage-femme reconnue depuis presque 20 ans, qui enseigne en quatrième année des études de sage-femme à l’Université de McMaster à Hamilton, est d’accord avec cette affirmation. Elle précise : «  Les complications les plus communes à la naissance sont l’hémorragie de la mère et le stress fœtal - la difficulté à respirer pour le bébé - et nous amenons avec nous tout le matériel nécessaire à la gestion de ces problèmes ».

Un autre problème de sécurité des plus importants : savoir quand le transfert à l’hôpital est nécessaire, ou du moins en avoir une bonne idée. «  Nous essayons d’effectuer le transfert avant que cela soit urgent, c’est ce qui garantit la sécurité. Si vous trouvez une anomalie dans le rythme de cœur du bébé ou du méconium (selle du bébé- signe de stress foetal) dans l’eau, vous partez ! »

Bien que les urgences arrivent, il est important de les replacer dans le contexte : « La recherche de l’Ontario montre que la raison de transfert à l’hôpital la plus fréquente est le soulagement de la douleur ; ensuite c’est la lenteur du processus d’accouchement, » mentionne Mc Niven.

Ces deux raisons de transfert sont légitimes mais elles ne représentent pas des urgences !

Il existe même des recherches qui mentionnent que l’accouchement à la maison peut être bon pour la mère et l’enfant.

Un projet dirigé par l’Université de Copenhague en 1997 s’intéresse à six études contrôlées couvrant 24000 femmes dont l’accouchement était considéré à faibles risques, et qui prévoyaient un accouchement à domicile.
Quand les chercheurs ont comparé les résultats, ils ont trouvé des taux de mortalité très peu différents entre accouchement à la maison et à l’hôpital. Cependant, les accouchements à la maison avaient des taux de APGAR plus bas et moins de lacérations maternelles (épisiotomie et déchirements). Il y avait moins d’interventions médicales dans ce groupe également : moins d’accouchements provoqués, d’épisiotomies, de césariennes et de délivrances assistées.


Qu’est-ce qui est si bien dans l’accouchement à la maison ?

Pour certains parents, les bénéfices de l’accouchement à domicile sont évidents : vous êtes dans un environnement familier et privé, qui est plus confortable et plus approprié qu’un hôpital, sans compter qu’il vous donne plus de pouvoir. Quand vous êtes chez vous, personne n’insiste pour que vous portiez un vêtement quelconque, pour que vous enleviez vos bagues, ou que vous restiez dans votre chambre. De plus votre accouchement peut être aussi public ou aussi privé que vous le désirez. Vous pouvez vous entourer d’amis, de famille, et même de vos enfants plus âgés, si telle est votre préférence. Vous pouvez aussi choisir de n’inviter personne et ne rester qu’avec la personne qui vous accompagne.

Une naissance à la maison signifie aussi ne pas avoir à courir pour aller et revenir de l’hôpital (les femmes qui accouchent avec des sages-femmes sont souvent « libérées » quelques heures après la naissance - à moins qu’il y ait eu des complications - puisque elles doivent assurer le suivi postpartum de la grossesse à la maison). Ainsi, il n’y pas d’anxiété liée à l’arrivée en avance ou en retard à l’hôpital.

L’attention que vous portez à une naissance à la maison est aussi unique : c’est juste une situation extrêmement personnelle vécue à deux ou à trois sans rotation de personnel hospitalier. Sans compter les heures passées avec la sage-femme pendant les réunions prénatales (qui durent environ 45 mn ou 1 heure) qui vous donnent un suivi et une attention complets.


Qu’est-ce qui est moins bien dans l’accouchement à la maison ?

Clairement, l’accouchement à la maison n’est pas pour tout le monde. Les femmes qui portent des jumeaux (ou des triplés), qui commencent le travail avant 37 semaines de grossesse et dont les bébés se présentent par le siège sont parmi celles qui accoucheront mieux à l’hôpital. Les sages-femmes sont entraînées à reconnaître les autres problèmes médicaux pendant la grossesse et peuvent décider de refuser que l’accouchement se passe à la maison quand cela n’est pas approprié à la situation de la femme.

L’accouchement à domicile ne convient pas à toutes les femmes dont la grossesse présente de faibles risques de complications, non plus. Le fait de se sentir plus en sécurité et mieux tout simplement dans un hôpital est un excellente raison pour y accoucher. « De nos jours, on peut vivre une fabuleuse naissance naturelle à l’hôpital », selon McNiven (voir “How to Bring a Little Bit of Home to the Hospital” p.76).

Quand on donne naissance à l’hôpital, on n’a pas à s’inquiéter de faire les courses ni de faire le ménage. Si vous préférez que votre jeune enfant ne voie pas ce qui se passe vous pouvez le laisser à un membre de la famille ou à une baby-sitter à la maison. Et si vous pensez que vous allez vouloir une péridurale ou tout autre soulagement de la douleur, l’hôpital est pour vous.


Est-ce autorisé partout au Canada et combien ça coûte ?

Il se peut que vous ayez entendu parler du médecin de famille qui assiste un accouchement à la maison, mais en général, si vous projetez d’accoucher à la maison il vous faudra trouver une sage-femme. En Colombie Britannique, au Manitoba et en Ontario, les sages-femmes sont reconnues et sont autorisées à assister une femme accouchant à la maison ou à l’hôpital. Dans tous les cas, leurs services sont complètement financés par le département. Un accouchement ayant lieu dans une de ces trois villes ne coûte pas plus qu’un sac poubelle vert, un paquet de gazes stériles, quelques alaises et autres petites choses que votre sage-femme vous demandera d’avoir à portée de main.

En Alberta, les sages-femmes assistent les accouchements à la maison et certains accouchements à l’hôpital (cela dépend de la ville), elles sont reconnues par le département et payées par les parents. Selon Patty Lenstra, enregistrée à l’association de sages-femme d’Alberta : « Chaque sage-femme définit sa commission, mais la plupart d’entre elles comptent environ 2500 dollars canadiens pour le suivi complet (suivi prénatal, travail, niassance et post-accouchement – 6 semaines environ).

La législation du Québec ne permet actuellement pas aux sages-femmes d’assister des accouchements à la maison. A New Brunswick, Nova Scotia, l’Ile du Prince Edouard et à Newfoundland, les sages-femmes assistent les accouchements à domicile, mais ne sont pas règlementées par le gouvernement provincial. Elles sont rémunérées par les familles. Dans le Nord, il existe peu de sages-femmes et elles sont également payées par les parents.


Qu’est-ce qu’une doula ?

Si un médecin ou un gynécologue obstétricien s’occupe de vous, une doula peut ajouter une dimension toute autre à votre accouchement. Comme le précise Maryanne Zuzak, doula certifiée : «  Au fond, une doula est là pour materner la mère, elle aide à la naissance en apportant un soutien émotionnel, physique et informationel. »

Mme Zuzak demande 350 dollars canadiens pour ses services pendant la grossesse jusqu’à 6 semaines après l’accouchement, mais les taux varient.

Comme la sage-femme, la doula vient chez vous au début du travail pour vous soutenir. Et, bien qu’elle ne fasse pas d’examens vaginaux, Mme Zuzak dit qu’une doula expérimentée saura quand le moment d’aller à l’hôpital est venu : «  Nous pouvons le dire en observant les signes extérieurs – les sons que la femme produit, les choses qu’elle fait ou non… Si elle frappe le sol avec ses mains et ses genoux pendant les contractions c’est probablement le moment d’y aller ! »

Abstract (English)  :

Sumário (português)  :

Resumen (español)  :

Comentários :

Argument (français) :

Argument (English):

Argumento (português):

Argumento (español):

Palavras-chaves :

➡ lugar de nascimento ; parto domiciliar ; parto domiciliar planejado

Autor da esta ficha :

Bernard Bel — 11 Jul 2003
➡ última atualização : Bernard Bel — 01 Dec 2007

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