Bibliographical entry (without author) :
| Évaluation d’une politique restrictive d’épisiotomie avant et après les recommandations du Collège national des gynécologues obstétriciens français/ Evaluating a policy of restrictive episiotomy before and after practice guidelines by the French College of Obstetricians and Gynecologists. Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction Volume 39, numéro 1 pages 37-42 (février 2010)
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Author(s) :
| A. Eckman, R. Ramanah, E. Gannard, M.C. Clement, G. Collet, L. Courtois, A. Martin, S. Cossa, R. Maillet, D. Riethmuller
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Résumé (français)
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| But Évaluer notre pratique suite aux recommandations pour la pratique clinique (RPC) du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) de 2005 qui plaidaient pour l’épisiotomie restrictive et montrer qu’une diminution significative du taux d’épisiotomie n’entraîne pas d’augmentation des lésions périnéales du troisième et quatrième degré.
Matériel et méthodes Étude rétrospective comparative des épisiotomies et des lésions périnéales du troisième et quatrième degré des années 2003 (avant les RPC) et 2007 (après les RPC de 2005). Nous avons étudié les indications des périnéotomies et comparé le taux d’épisiotomie au taux de lésions périnéales graves pendant ces deux périodes.
Résultats En 2003, 18,8 % d’épisiotomies ont été réalisées (sur 1755 accouchements par voie vaginale). Nous avons constaté 16 lésions périnéales du troisième degré (9‰) dont cinq étaient associées à une épisiotomie et deux lésions périnéales du quatrième degré (1‰). En 2007, nous avons pratiqué 3,4 % d’épisiotomies (sur 1940 accouchements par voie vaginale). Il y a eu huit lésions périnéales du troisième degré (4‰) et quatre lésions périnéales du quatrième degré (2‰). Les deux années étaient comparables pour l’âge, la parité, l’âge gestationnel, le poids de naissance, le taux d’expulsions spontanées, de siège et d’extractions instrumentales. Il existait une différence pour l’indication d’expulsion en occipitosacré (5,8 % vs 13,8 % ; p =0,02). Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les taux de lésions périnéales du troisième degré (9‰ vs 4‰ ; p =0,059) et du quatrième degré (1‰ vs 2‰ ; p =0,487). En revanche, il existait une baisse très significative dans le taux d’épisiotomie entre les deux périodes (18,8 % vs 3,4 % ; p < 0,001).
Conclusion Notre taux d’épisiotomie à 3,4 % est notablement plus bas que le seuil de 30 % recommandé. Une politique restrictive du recours à l’épisiotomie est réalisable sans augmenter le taux des complications périnéales graves. L’incitation à une obstétrique pesant le bénéfice-risque de chaque pratique permettra de diminuer le nombre d’épisiotomie ; l’utilisation de cette dernière devrait relever dans chaque maternité d’une évaluation des pratiques professionnelles.
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Abstract (English)
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| Aim To evaluate our practice following Clinical Practice Guidelines (CPG) of the French College of Obstetricians and Gynecologists (CNGOF) in 2005 advocating a policy of restrictive episiotomy and to show that a significative decrease in the rate of episiotomy does not increase the number of third and fourth degree perineal tears.
Material and methods A retrospective study of episiotomies and third/fourth degree perineal tears of the year 2003 (before the CPG) was compared with the year 2007 (after the CPG). We analyzed the indications of episiotomies and compared the rate of episiotomies and severe perineal tears between the two periods.
Results : In 2003, the rate of episiotomies was 18.8% (upon 1755 vaginal deliveries). We observed 16 (9‰) third-degree perineal tears, five of which was associated with episiotomies; and two (1‰) fourth-degree perineal tears. In 2007, the rate of episiotomies was 3.4% (upon 1940 vaginal deliveries). There were eight (4‰) third-degree and four (2‰) fourth-degree perineal tears. The two periods of study were similar in terms of age, parity, gestational age, birthweight, rate of spontaneous deliveries, breech and instrumental deliveries. There were a difference regarding deliveries in the occipitoposterior position (5.8% vs 13.8% ; p =0.02). No significant difference was found between the rates of third degree (9‰ vs 4‰ ; p =0.059) and fourth degree perineal tears (1‰ vs 2‰ ; p =0.487). However, there was a significant decrease in the rate of episiotomies between the two periods (18.8% vs 3.4% ; p < 0.001).
Conclusion An episiotomy rate of 3.4% is much lower than the threshold rate of 30% recommanded. A policy of restrictive episiotomy is possible without increasing the rate of severe perineal tears. Aknowledging the risks and benefits of each obstetrical procedure might decrease the number of episiotomies, whose practice should be evaluated in every labour ward.
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