Abstract (English)
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| OBJECTIVE: To estimate whether interpregnancy interval is independently associated with increased risk of perinatal death and other adverse perinatal outcomes.
METHODS: We investigated the effect of interpregnancy interval on perinatal outcomes in 1,125,430 pregnancies recorded in the Perinatal Information System database of the Latin American Center for Perinatology and Human Development, Montevideo, Uruguay, between 1985 and 2004. Odds ratios (ORs) were adjusted for 16 major confounding factors using multiple logistic regression models.
RESULTS: Compared with infants with interpregnancy intervals of 18-23 months, those born to women with intervals shorter than 6 months had an increased risk of early neonatal death (adjusted OR 1.49, 95% confidence interval [CI] 1.06-1.96), fetal death (adjusted OR 1.54, 95% CI 1.28-1.83), low birth weight (adjusted OR 1.88, 95% CI 1.78-1.90), very low birth weight (adjusted OR 2.01, 95% CI 1.73-2.31), preterm birth (adjusted OR 1.80, 95% CI 1.71-1.89), very preterm birth (adjusted OR 1.95, 95% CI 1.67-2.26), and small for gestational age (adjusted OR 1.30, 95% CI 1.25-1.36). Intervals of 6-11 months and 60 months and longer were also associated with a significantly greater risk for the 7 adverse perinatal outcomes.
CONCLUSION: In Latin America, interpregnancy intervals shorter than 12 months and longer than 59 months are independently associated with increased risk of adverse perinatal outcomes. These data suggest that spacing pregnancies appropriately could prevent perinatal deaths and other adverse perinatal outcomes in the developing world.
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Comentários :
| Grossesse : un intervalle de 18 mois à 5 ans semble être nécessaire
Avant même la naissance de la « médecine scientifique » on se plongeait en conjectures sur les facteurs pouvant influencer, voire augmenter, les risques liés aux problèmes des naissances…des êtres humains. Aujourd’hui les connaissances ont considérablement évolué dans ce domaine mais quelques zones d’ombre subsistent en ce qui concerne les causes de la mortalité périnatale. Une méta-analyse réalisée par des chercheurs Sud-Américains a montré que les femmes pourraient améliorer l’état de santé de leurs enfants – voire réduire la morbi-mortalité - en respectant un intervalle de dix huit mois à cinq ans maximum entre deux grossesses. Les résultats de leurs travaux viennent d’être publiés dans le Journal of the American Association of Medicine (JAMA) après l’analyse de 67 études internationales sur la question.
L’étude, coordonnée par le Dr Agustin Conde-Agudelo du Centro de Estudios e Investigación en Salud de la Fundación Santa Fe de Bogotá en Colombie, a passée en revue 130 articles des travaux publiés entre 1996 et janvier 2006 disponibles sur différentes bases de données (MEDLINE, EMBASE, ECLA, POPLINE, CINAHL, et LILACS) dont 67 (52%) ont été retenus. Selon les chercheurs, à en croire ces travaux - qui portent sur plus de 11 millions de grossesses, des intervalles trop rapprochées ou au contraire trop espacées augmentent le risque de complications chez les nouveau-nés, notamment de naissance prématurée ou de petit poids de naissance.
Selon Conde-Agudelo et coll., « entre deux grossesses, pour chaque mois de moins que les 18 mois requis, le risque d’avoir un bébé prématuré augmente de 1,9%. Au-delà d’une période de 59 mois, les chances de mort prématurée progressent de 0,6% par mois supplémentaire ». D’après les résultats de l’ étude, les risques liés à des intervalles trop courts, ou au contraire trop longs, sont valables pour les pays riches comme pour les pays pauvres. En témoignent des études menées aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique et en Amérique Latine.
Il faut souligner que, dans cette étude, les chercheurs restent au niveau du constat. Quant à savoir pourquoi un intervalle trop long entre deux grossesses n’est pas sans risques, ils avancent comme hypothèse que le temps peut diminuer l’aptitude d’une femme à procréer et que certains facteurs diminuant la fertilité peuvent aussi entraîner un mauvais développement du foetus.
En effet, la grossesse et l’allaitement nécessitent des nutriments provenant de l’organisme de la femme, rappellent les auteurs de l’étude. « Et pour une femme, être enceinte une nouvelle fois avant que les réserves ne soient renouvelées signifie plus de risques pour son bébé ».
Dr Marco Dutra
Références
Conde-Agudelo A, Rosas-Bermudez A, Kafury-Goeta AC. Birth spacing and risk of adverse perinatal outcomes: a meta-analysis. JAMA. 2006 Apr 19;295(15):1809-23. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=A bstract&list_uids=16622143&query_hl=1&itool=pubmed_docsum]
Conde-Agudelo A, Belizan JM, Norton MH, Rosas-Bermudez A. Effect of the interpregnancy interval on perinatal outcomes in Latin America. Obstet Gynecol. 2005 Aug;106(2):359-66. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=A bstract&list_uids=16055588&query_hl=1&itool=pubmed_docsum]
Conde-Agudelo A, Belizan JM, Breman R, Brockman SC, Rosas-Bermudez A. Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health in Latin America. Int J Gynaecol Obstet. 2005 Apr;89 Suppl 1:S34-40. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=A bstract&list_uids=15820366&query_hl=1&itool=pubmed_docsum]
Date de publication : 24-04-2006
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