Abstract (English)
:
| CONTEXT: Both short and long interpregnancy intervals have been associated with an increased risk of adverse perinatal outcomes. However, whether this possible association is confounded by maternal characteristics or socioeconomic status is uncertain.
OBJECTIVE: To examine the association between birth spacing and relative risk of adverse perinatal outcomes.
DATA SOURCES: Studies published in any language were retrieved by searching MEDLINE (1966 through January 2006), EMBASE, ECLA, POPLINE, CINAHL, and LILACS, proceedings of meetings on birth spacing, and bibliographies of retrieved articles, and by contact with relevant researchers in the field.
STUDY SELECTION: Included studies were cohort, cross-sectional, and case-control studies with results adjusted for at least maternal age and socioeconomic status, reporting risk estimates and 95% confidence intervals (or data to calculate them) of birth spacing and perinatal outcomes. Of 130 articles identified in the search, 67 (52%) were included.
DATA EXTRACTION: Information on study design, participant characteristics, measure of birth spacing used, measures of outcome, control for potential confounding factors, and risk estimates was abstracted independently by 2 investigators using a standardized protocol.
DATA SYNTHESIS: A random-effects model and meta-regression analyses were used to pool data from individual studies. Compared with interpregnancy intervals of 18 to 23 months, interpregnancy intervals shorter than 6 months were associated with increased risks of preterm birth, low birth weight, and small for gestational age (pooled adjusted odds ratios [95% confidence intervals]: 1.40 [1.24-1.58], 1.61 [1.39-1.86], and 1.26 [1.18-1.33], respectively). Intervals of 6 to 17 months and longer than 59 months were also associated with a significantly greater risk for the 3 adverse perinatal outcomes.
CONCLUSIONS: Interpregnancy intervals shorter than 18 months and longer than 59 months are significantly associated with increased risk of adverse perinatal outcomes. These data suggest that spacing pregnancies appropriately could help prevent such adverse perinatal outcomes.
|
Comentários :
| Grossesse : un intervalle de 18 mois à 5 ans semble être nécessaire
Avant même la naissance de la « médecine scientifique » on se plongeait en conjectures sur les facteurs pouvant influencer, voire augmenter, les risques liés aux problèmes des naissances…des êtres humains. Aujourd’hui les connaissances ont considérablement évolué dans ce domaine mais quelques zones d’ombre subsistent en ce qui concerne les causes de la mortalité périnatale. Une méta-analyse réalisée par des chercheurs Sud-Américains a montré que les femmes pourraient améliorer l’état de santé de leurs enfants – voire réduire la morbi-mortalité - en respectant un intervalle de dix huit mois à cinq ans maximum entre deux grossesses. Les résultats de leurs travaux viennent d’être publiés dans le Journal of the American Association of Medicine (JAMA) après l’analyse de 67 études internationales sur la question.
L’étude, coordonnée par le Dr Agustin Conde-Agudelo du Centro de Estudios e Investigación en Salud de la Fundación Santa Fe de Bogotá en Colombie, a passée en revue 130 articles des travaux publiés entre 1996 et janvier 2006 disponibles sur différentes bases de données (MEDLINE, EMBASE, ECLA, POPLINE, CINAHL, et LILACS) dont 67 (52%) ont été retenus. Selon les chercheurs, à en croire ces travaux - qui portent sur plus de 11 millions de grossesses, des intervalles trop rapprochées ou au contraire trop espacées augmentent le risque de complications chez les nouveau-nés, notamment de naissance prématurée ou de petit poids de naissance.
Selon Conde-Agudelo et coll., « entre deux grossesses, pour chaque mois de moins que les 18 mois requis, le risque d’avoir un bébé prématuré augmente de 1,9%. Au-delà d’une période de 59 mois, les chances de mort prématurée progressent de 0,6% par mois supplémentaire ». D’après les résultats de l’ étude, les risques liés à des intervalles trop courts, ou au contraire trop longs, sont valables pour les pays riches comme pour les pays pauvres. En témoignent des études menées aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique et en Amérique Latine.
Il faut souligner que, dans cette étude, les chercheurs restent au niveau du constat. Quant à savoir pourquoi un intervalle trop long entre deux grossesses n’est pas sans risques, ils avancent comme hypothèse que le temps peut diminuer l’aptitude d’une femme à procréer et que certains facteurs diminuant la fertilité peuvent aussi entraîner un mauvais développement du foetus.
En effet, la grossesse et l’allaitement nécessitent des nutriments provenant de l’organisme de la femme, rappellent les auteurs de l’étude. « Et pour une femme, être enceinte une nouvelle fois avant que les réserves ne soient renouvelées signifie plus de risques pour son bébé ».
Dr Marco Dutra
Références
Conde-Agudelo A, Rosas-Bermudez A, Kafury-Goeta AC. Birth spacing and risk of adverse perinatal outcomes: a meta-analysis. JAMA. 2006 Apr 19;295(15):1809-23. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=A bstract&list_uids=16622143&query_hl=1&itool=pubmed_docsum]
Conde-Agudelo A, Belizan JM, Norton MH, Rosas-Bermudez A. Effect of the interpregnancy interval on perinatal outcomes in Latin America. Obstet Gynecol. 2005 Aug;106(2):359-66. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=A bstract&list_uids=16055588&query_hl=1&itool=pubmed_docsum]
Conde-Agudelo A, Belizan JM, Breman R, Brockman SC, Rosas-Bermudez A. Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health in Latin America. Int J Gynaecol Obstet. 2005 Apr;89 Suppl 1:S34-40. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=A bstract&list_uids=15820366&query_hl=1&itool=pubmed_docsum]
Date de publication : 24-04-2006
|