Nous avions réal­isé un dossier spé­cial sur l’ex­pres­sion abdom­i­nale en mars 2014, dans lequel nous mon­tri­ons que l’ex­pres­sion abdom­i­nale était tou­jours pra­tiquée pour près d’un tiers des pre­miers accouche­ments, un accouche­ment sur sept pour les accouche­ments suiv­ants. Nous deman­dions que les mater­nités revoient leurs pratiques.

Face à l’in­térêt médi­a­tique actuel, nous sommes retournées à notre enquête, qui compte aujour­d’hui 25 500 répons­es, dont près de 20 000 con­cer­nant des accouche­ments ayant eu lieu depuis 2010.

Le con­stat n’a pas changé (voir notre doc­u­ment): si les taux ont légère­ment dimin­ué dans les dernières années (une prim­i­pare sur 4 a subi une expres­sion utérine con­tre une mul­ti­pare sur 8), cette pra­tique formelle­ment décon­seil­lée par la HAS  depuis main­tenant 10 ans reste d’un usage beau­coup trop fréquent.

Nous nous inscrivons donc en faux con­tre les affir­ma­tions trop opti­mistes du prési­dent du CNGOF, Israël Nisand, et lui deman­dons (voir cour­ri­er adressé) d’user de son autorité pour met­tre fin à cette pratique.

Illus­tra­tion libre de droits: source. Tirée de “Labor among prim­i­tive peo­ples. Show­ing the devel­op­ment of the obstet­ric sci­ence of to-day, from the nat­ur­al and instinc­tive cus­toms of all races, civ­i­lized and sav­age, past and present” (1882)