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Lettre au Conseil national de l'ordre des sages-femmes (23/10/2008)
23 octobre 2008
À : Conseil national de l'ordre des sages-femmes (_CNOSF)
Madame, Monsieur,
Dans le numéro 24 du Contact sages-femmes de janvier 2008 a été publié un communiqué sur les doulas. Dans ce communiqué, signé de Mme Keller, présidente de l'Ordre, il est écrit :
« Quant au Conseil National de l'Ordre des Sages-Femmes, il s'est positionné officiellement avec les associations d'usagers contre l'exercice de ces “accompagnantes à la naissance. »
Nous vous demandons instamment de publier un rectificatif dans le prochain numéro de Contact SF dans lequel vous préciserez nommément les associations d'usagers dont vous parlez, ou, le cas échéant, démentirez ce positionnement des associations d'usagers. Le CIANE quant à lui est en accord avec le _CNOSF pour demander plus de sages-femmes, mais sa position sur les doulas ou accompagnantes est pragmatique et n'est pas en accord avec celle du _CNOSF. La position du CIANE sur les doulas-accompagnantes a été publiée le 29 octobre 2007 :
http://cianewiki.naissance.asso.fr/CianeCommuniqueDoulas?
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées.
Présidente du CIANE
Réponse du CNOSF (8/12/2008)
Conseil National de l'Ordre des Sage-femmes
55 Rue de Vouillé - 75015 PARIS - Tél. : 01 45 51 82 SO Fax : 01 44 18 9E 75
http://www.ordre-sages-femmes.fr
e-mail : contact(arobase)ordre-sages-femmes.fr
Paris, le 8 décembre 2008
Madame Chantal DUCROUX-SCHOUEY
Présidente
5 rue du Capitaine Robert Cluzau
69007 LYON
Nos réf. C/MJK/2008
Madame la Présidente,
Je fais suite à votre courrier reçu le 5 novembre dernier par lequel vous me demandez de publier dans le prochain numéro de notre bulletin ordinal « Contact sages-femmes » un rectificatif dans lequel serait précisé le fait que votre association, contrairement à ce que nous semblions affirmer dans notre précédent numéro de janvier 2008, ne s'était pas positionnée avec l'ensemble des institutions professionnelles et des organisations d'usagers contre l'exercice des « accompagnantes à la naissance ».
Tout d'abord, je tiens à vous faire part de mon étonnement quant au délai dont vous avez fait preuve pour réagir suite à la diffusion d'un article paru dans un bulletin datant de plus de dix mois.
Par ailleurs, j'avais cru comprendre, suite à l'entrevue que nous avions eue avec M. GAEBEL avant la publication de ce numéro, que nos positions convergeaient pour affirmer sans équivoque que la meilleure façon de répondre aux attentes des usagers consistait à défendre le principe: « une femme, une sage-femme ».
De plus, nous avions également exprimé notre volonté d'affirmer que les « doulas » n'étaient pas une réponse adaptée et sécurisante pour l'accompagnement des femmes enceintes.
De fait, il nous paraissait clair et sans ambiguïté que ces positions étaient partagées par l'ensemble des acteurs professionnels et associatifs intéressés par la naissance. Ce point a d'ailleurs été, par la suite, conforté par les résultats des travaux de l'Académie de médecine qui ont été rendus publics le 10 juin 2008.
Cependant, par souci de sincérité, notamment vis-à-vis de l'ensemble des usagers et des professionnels de santé, le Conseil national a décidé de faire procéder à l'insertion d'un rectificatif dans le bulletin de janvier 2009 de manière à ce que chacun puisse avoir connaissance de votre position sur ce sujet.
Je tiens, toutefois, à vous faire part d'un certain nombre d'observations.
A la lumière du drame qui s'est déroulé l'été dernier dans un département du sud de la France et compte tenu des graves difficultés qu'occasionne l'intervention de personnes dénuées de toute qualification et qui affirmaient initialement ne jamais intervenir dans le domaine réservé aux professionnels de santé, il nous semble aujourd'hui difficile de nier une évidence : il y a un vrai danger à laisser s'immiscer des personnes insuffisamment formées dans le déroulement de la grossesse et de l'accouchement.
Dans de nombreuses circonstances, il est en effet apparu que les « doulas » sortaient de leur cadre strict « d'accompagnantes », interférant sur la décision des femmes, parfois en toute bonne foi, en interprétant mal certains signes cliniques. Des exemples ont ainsi été rapportés par les sages-femmes et qui démontrent que l'intervention de ces « accompagnantes » est à l'origine d'un retard à une indispensable hospitalisation et d'une indiscutable perte de chances pour la mère et l'enfant.
Enfin, prôner l'émergence d'une nouvelle profession dans le domaine de la parentalité n'apparaît-il pas comme la volonté de nier l'implication des sages-femmes dans ce domaine et, dès lors, de les confiner à un rôle d'exécutantes techniques? Si tel était le cas, sachez que cette position serait pour le Conseil de l'Ordre inacceptable car cela aurait pour conséquence de supprimer le caractère particulier qui fonde les relations de confiance indispensables à l'acte de soins.
Veuillez agréer, Madame la Présidente, l'expression de mes salutations les meilleures.
Réponse du CIANE (18/12/2008)
Objet : rectificatif <<Contact sages-femmes>> "accompagnantes à la naissance"
Nos réf : notre lettre du 23 octobre 2008
Vos réf : C/MJK/2008
Madame,
Nous vous remercions pour le rectificatif à paraître en janvier 2009 et prenons acte du fait que l'information erronée était liée à un malentendu.
Concernant les observations dont vous nous faites part, nous vous invitons à consulter notre position sur les doulas (octobre 2007) :
http://cianewiki.naissance.asso.fr/CianeCommuniqueDoulas?
ainsi que notre courrier à l'Académie nationale de médecine et leur réponse :
http://cianewiki.naissance.asso.fr/LettreAcademieMedecine231008
Enfin, notre position sur l'interprétation abusive du décès du bébé en Ariège :
Le décès d'un bébé en Ariège ouvre la chasse aux sorcières
Chantal Ducroux-Schouwey
Présidente du CIANE
Modif. December 23, 2012, at 10:17 AM<br />(:addThis username="xa-4b5388e32c732dfe" btn="lg-share":)
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