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La revue de médecine péri­na­tale pub­lie une série de trois arti­cles écrits par un mem­bre du Ciane sur la remise en cause col­lec­tive des pra­tiques pro­fes­sion­nelles par les usagers de la péri­na­tal­ité. La pre­mière par­tie, sur les orig­ines his­toriques, est parue dans le numéro de décem­bre 2009. Nous en com­mu­niquons ici le résumé. Le texte
intéral est égale­ment disponible ici

La remise en cause de pratiques médicales professionnelles de la part des usagers de la périnatalité. Quels en sont les origines historiques, la légitimité et les moyens aujourd’hui?

Par­tie I, les orig­ines historiques.

Dans la sec­onde par­tie du XXe siè­cle, en France, la remise en cause des pra­tiques médi­cales dans le domaine de la grossesse et de l’accouchement est le fait de cer­tains pro­fes­sion­nels de san­té (accouche­ment sans douleur dès 1952, lieux de nais­sance alter­nat­ifs dans les années 1970–1980). La parole col­lec­tive, autonome et con­certée de femmes, de par­ents, d’associations est peu vis­i­ble. Les femmes accè­dent à la con­tra­cep­tion, à l’interruption volon­taire de grossesse et, dans les années 1980, à la péridu­rale, qui sont toutes des tech­niques médi­cales non plus pre­scrites aux patients, mais choisies par la femme qui en demande alors l’application au médecin. Dans le domaine de la san­té en général, les rap­ports entre patients et soignants évolu­ent grâce à des asso­ci­a­tions de patients (malades du can­cer, du sida, mal­adies rares) qui organ­isent leur prise de parole col­lec­tive: le proces­sus aboutit aux lois de 2002 sur les droits indi­vidu­els et col­lec­tifs des usagers de la san­té. Les asso­ci­a­tions de péri­na­tal­ité sont peu vis­i­bles dans ces mou­ve­ments de patients, mais cer­taines ten­tent de leur emboîter le pas aux alen­tours de l’année 2000. La remise en cause col­lec­tive et argu­men­tée des pra­tiques médi­cales n’est générale­ment pas cen­trale pour ces asso­ci­a­tions de par­ents, pour des raisons sans doute his­toriques et liées aux
dif­fi­cultés d’accès aux pub­li­ca­tions médicales. 
Rev. Méd. Péri­nat. ( 2009) 1:207–212 
DOI 10.1007/s12611-009‑0043‑2